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Tunisie : L’UGTT se dit victime «d’une campagne de diabolisation»

Siège de l’UGTT.

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a vivement dénoncé ce qu’elle a qualifié de «campagne de diabolisation» dont elle serait victime ces derniers temps.

Selon la centrale syndicale, certaines parties, qu’elle n’a pas désignées nommément, ont lancé récemment une campagne de diabolisation et de dénigrement à son encontre, en raison, dit-elle, de ses positions indépendantes relatives aux questions d’intérêt national.

«Ces campagnes nous rappellent les attaques que nous avons subies lorsque nous avons défendu les intérêts des salariés et des citoyens, ainsi que la souveraineté de la Tunisie», indique la centrale syndicale dans un communiqué publié vendredi soir, 16 mars 2018, ajoutant que ladite campagne de dénigrement s’est accentuée après l’opposition exprimée par l’UGTT aux projets de privatisation des entreprises publiques et ses critiques relatives au rendement du gouvernement.

La centrale syndicale a, par ailleurs, accusé ces «parties» de vouloir porter atteinte à la confiance des citoyens dans l’UGTT et de ternir l’image de ses dirigeants, comme de les entraîner dans des affaires judiciaires qui ne les concernent pas, comme cela a été le cas pour le secrétaire général adjoint, Bouali Mbarki.

«Le bureau exécutif, qui s’était réuni ce matin, réitère sa confiance dans l’indépendance de la justice, dénonce la campagne de dénigrement et appelle les militants à défendre l’organisation et ses dirigeants», précise le communiqué.

Ce communiqué a été publié au moment où beaucoup d’observateurs et d’analystes critiquent les positions de la centrale syndicale, qui s’oppose à toutes les réformes urgentes et nécessaires à la relance de l’économie du pays, en panne depuis 2011, en raison notamment des hausses successives des salaires et des interminables mouvements sociaux : grèves, sit-ins, blocage des routes, et paralysie des usines, etc.

Certains de ces observateurs et analystes, Tunisiens et étrangers, estiment que l’UGTT a outrepassé son rôle et qu’elle se présente désormais comme un acteur politique de premier ordre, exigeant le remplacement de tel ministre ou le limogeage de tel autre.

E. B. A.

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