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Hommage à Cheikh Kamel Omrane, décédé à 67 ans

L’universitaire Dr Kamel Omrane, ancien ministre des Affaires religieuses dans le premier gouvernement Mohamed Ghannouchi, en 2011, est décédé aujourd’hui, lundi 14 mai 2018, à l’âge de 67 ans des suites d’une longue maladie.

Né le 18 janvier 1951 à Tunis, le défunt est titulaire d’un doctorat d’Etat en civilisation arabo-musulmane (1994).
Professeur d’enseignement supérieur depuis 1999 et auteur de plusieurs ouvrages sur la pensée arabo-islamique, il a occupé plusieurs fonctions administratives et politiques, notamment celles de conseiller auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de directeur de l’Institut supérieur de documentation.

Marié et père de trois enfants, homme de culture et de communication, feu Kamel Omrane a, également, été directeur général de la radio Zitouna, membre du Conseil supérieur islamique, du Conseil supérieur de la culture et du Conseil de la Fondation Babtine pour la poésie.

Enseignant, chercheur et conférencier, il était, également, membre du conseil exécutif de l’Unesco.

«Un érudit, une sommité, une référence en théologie, en histoire mais aussi en langue et civilisation arabes. Il nous a fait aimer davantage la religion, nous a rapprochés encore plus de celle-ci. Ses leçons, ses prêches, ses discours et ses écrits nous revigoraient, renfonçaient notre foi et, tout simplement, nous faisaient du bien», a écrit notre collègue Chedly Mamoghli dans un post sur sa page Facefook où il lui a rendu un vibrant hommage.

«Entre 2011 et 2014, quand les mosquées – y compris la Zitouna – étaient entre les mains des extrémistes qui passaient leur temps à radicaliser ou à faire de la politique, la mosquée des Berges du Lac où il officiait était le dernier bastion de la modération et de l’islam des Lumières», souligne encore Chedly Mamoghli. Il ajoute : «Cheikh Kamel Omrane était aussi un gentleman, simple et modeste, qui savait toujours trouver les bons mots. Quand on ne se voyait pas pendant une longue période, il m’interpellait toujours avec le même vers d’un beau poème arabe en souriant. On s’était vu pour la dernière fois le 27 avril, la veille du décès de mon oncle Chokri – Allah Yarhmou – pour qui nous avions prié. On le savait malade mais on était à mille lieues d’imaginer qu’il allait nous quitter. La seule consolation, c’est qu’il nous quitte aujourd’hui en cette période sainte à quelques jours seulement du début du ramadan. La Tunisie perd un à un ses grands hommes…»

I. B.

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