08 Juin 2018 | 9:46 SOCIETE, Tunisie
L’association Shams, défendant les droits des homosexuels, rencontrera ce vendredi 8 juin 2018, la députée Bochra Bel Haj Hmida à l’Assemblée pour lui remettre pétition internationale appelant à l’abrogation de l’article 230.
Cet article du code pénal tunisien, qui pénalise l’homosexualité en condamnant celui qui pratique la sodomie à 3 ans de prison ferme, a été jugé, par différentes organisations et associations internationales, contraire aux droits de l’Homme.
L’Association All out en collaboration avec Shams, a appelé, en mars dernier, Mme Bel Haj Hmida, en sa qualité de présidente de la Commission des libertés individuelle et de l’égalité (Colibe), à demander l’abrogation de l’article 230. Une pétition internationale avait alors été mise en circulation par All out, qui a recueilli 53.000 signatures de personnes soutenant cette démarche et appelant la Tunisie à permettre aux homosexuels de vivre librement et dignement.
La députée a été contactée et la pétition lui sera remise aujourd’hui, par l’intermédiaire de Shams, au siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
«Mme Bel Haj Hmida, la commission que vous présidez a été créée en Tunisie pour se pencher sur l’abolition des lois discriminatoires. S’il vous plaît, recommandez l’abolition de l’article 230», a écrit l’association, dans le courrier adressé à la députée, en rappelant qu’en 2017, plus de 70 personnes ont été arrêtées sur la base de cet article et que des homosexuels victimes de viol et de violences se retrouvent derrière les barreaux, quand ils vont se plaindre, toujours sur la base de cet article controversé.
On rappellera que la Colibe a été créée à l’initiative du président de la république Béji Caïd Essebsi pour compléter le dispositif juridique instaurant l’égalité des droits entre hommes et femmes, mais aussi pour la défense des libertés individuelles. Or, aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’initiateur de cette commission est lui-même opposé à l’abrogation de l’article 230, comme il l’a déclaré en 2015 à la chaîne égyptienne CBC.
Y. N.
Homosexualité: Caïd Essebsi contre l’abrogation de l’article 230 (vidéo)
Homosexualité : Des Ong interpellent Bochra Bel Haj Hmida sur l’article 230
La lutte des droits
A quand une terre d’êtres humains uni comme ne faisant partis que d’une seule famille
L’amour n’à pas de sexe .
Tout le monde a droit d’aimer qui il veut .
Qui êtes vous tous les catholiques et les musulmans pour nous juger
L’orientation sexuelle (homosexualité comprise) est biologique et cela a été prouvé par la Science; on ne parle donc pas de maladie ou de déviance.
Donner des droits aux personnes ne pervertira personne puisqu’il ne s’agit pas d’un choix.
En supprimant l’article 230 de la Constitution, les personnes homosexuelles, bisexuelles et pansexuelles pourront vivre sans risquer la prisons pour ce qu’elles sont. J’ajouterai à cela, que la légalisation de l’homosexualité serait plus juste, ainsi que des lois protégeant ces personnes contre l’homophobie ambiante.
D’un point de vue d’un religieux qui reste persuadé que Dieu n’aime pas les homosexuels (partant de ce principe, même si tout le monde n’est pas de cet avis), qui mieux que Dieu, peut les juger? Les lois sont là pour permettre à des personnes de cohabiter malgré leurs différences ethniques, religieuses et sexuelles. La vie politique est l’affaire de tous, et la vie religieuse une affaire personnelle.