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Ligue des champions : L’Etoile trahie par la faiblesse de son attaque

Chiheb Ellili, l’entraîneur de l’Etoile sportive du Sahel (ESS), explique la défaite de son équipe, hier, vendredi 21 septembre 2018, face à l’Espérance sportive de Tunis (EST), dans le cadre des quart de finales de la Ligue des champions d’Afrique, par l’inefficacité de son équipe mais ne dit pas pourquoi.

Par Hassen Mzoughi

La sortie pour blessure à l’arcade de l’attaquant Maher Hannachi dès le premier quart d’heure – remplacé par Iheb Msakni – a peut-être posé problème à ce niveau mais difficile de justifier un tel échec technique et tactique de l’ESS, qui plus est au stade de Sousse, devant son public, par la seule sortie de Hannachi ou encore du défenseur Zied Boughttas, touché à la cuisse, d’autant que son remplaçant par Saddam Ben Aziza (12’) n’a pas démérité.

Cette défaite douloureuse, devant un club bien préparé tactiquement, met un terme au parcours de l’ESS en Ligue des champions. Elle met fin à sa série positive de 12 matches sans défaite au stade de Sousse dans cette même compétition. «Aujourd’hui, nous n’avons pas fait ce qui était exigé de nous contre un concurrent qui a réussi la transition de la défense à l’attaque», a encore expliqué le coach étoilé.

Deux seuls changements en défense!

En fait, l’entraîneur de l’ESS n’a rien changé en alignant la même formation battue à l’aller à l’exception des deux latéraux Wajdi Kechrida et Ghazi Abderrazak, titularisés hier pour animer les couloirs. Seul le premier a fait le travail offensif attendu de lui, tandis que le second n’a pas eu l’audace de franchir la ligne médiane. Deux changements en défense qui n’ont pas apporté le résultat escompté sur le jeu de l’attaque : c’est-à-dire des montées sur les ailes et des centrages en direction des attaquants.

Le problème de l’ESS, hier, était essentiellement l’attaque. Mal Inspiré, le milieu de terrain a manqué de lucidité et de percussion pour pouvoir bouger la défense de l’EST. Aligné en pointe, Amine Chermiti n’a rien pu faire dans la toile d’araignée tissée par l’Espérance de Tunis. Mal soutenu, isolé, il dut souvent décrocher vers le milieu pour chercher des balles utiles. Ce qui a encore affaibli le jeu d’attaque des locaux.

Seul Amine Ben Amor a tenté de créer le surnombre et de suppléer Firas Belarbi, encore une fois en dedans. Quant à Iheb Msakni, il semble être toujours marqué par son nouveau statut de réserviste. Comme Alaya Brigui, il n’a pas été d’un grand apport dans le domaine offensif.

Chikhaoui entre pour faire plaisir à la galerie

En fait, on attendait la titularisation de l’attaquant égyptien Amr Merai aux côtés de Chermiti pour démobiliser l’axe central de l’EST. Jouer hier avec un seul attaquant nominal qui plus est n’est pas un attaquant d’appui mais un joueur de contre, équivaut à «ménager» la défense adverse.

L’Egyptien restera sur le banc, car Chiheb Ellili a préféré «lancer» Yassine Chikhaoui à la place de Belarbi à la 72e minute, apparemment pour faire plaisir à la galerie. La première apparition officielle de ce joueur, 12 ans après son départ de l’ESS vers le club suisse du FC Zurich, a été d’une discrétion monumentale. D’ailleurs on se demande s’il est bien en possession de ses moyens!

Ce que l’on a vu hier c’est une Etoile désarmée, incapable de produire un vrai jeu d’attaque. À l’exception de deux occasions favorables (66’ et 72’), les Etoilés ont souvent été brouillons.

Dans un match où ils devaient se montrer efficaces pour renverser la situation en leur faveur après leur défaite à Radès, les coéquipiers de Karim Aouadhi ont passé le plus clair du temps à tripoter la balle à l’entrejeu. Insuffisant pour passer au tour suivant !

Ammar Jemal, 3e carton rouge en deux ans face à l’EST

C’est aussi inadmissible de se faire surprendre de cette façon sur le but de Fousseny Coulibaly. Le pivot «sang et or» a pratiquement traversé tout le milieu et la défense de l’ESS avant de se présenter seul devant Achraf Krir et marquer l’unique but de la rencontre. À ce moment là, les locaux s’étaient comme endormis, abandonnant la partie à leurs adversaires qui avaient montré beaucoup plus de discipline et de lucidité dans le jeu que leurs vis-à-vis.

Gagnés par le doute pour avoir échoué à trouver la faille chez l’équipe adverse, coupables d’une distraction fatale à un moment crucial du match, les Etoilés ont payés leur indigence en attaque mais aussi un manque de cohésion flagrant.

Une indigence dont la direction du club est tenue pour première responsable. Le problème se pose depuis la saison dernière après le départ du Brésilien Diego Agosta, mais pas de solution. Ramener Chikhaoui – diminué par les blessures – et Ahmed Akaichi que le club ne pouvait inscrire sur la liste africaine de cette saison, est une grande erreur de calcul dont elle paye entre autres les frais. Et comme en plus Ammar Jemal se permet de ramasser un carton rouge à la dernière seconde du match, son troisième depuis 2016 contre… l’Espérance, il y a de quoi se demander si ce joueur est digne de porter le brassard de capitaine.

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