A l’occasion du second tour de la présidentielle, les campagnes de dénigrement sur Facebook ont atteint un tel degré de violence verbale et de haine inexpliquée que l’atmosphère, dans le réseau social, en est devenue irrespirable. L’auteure dénonce la violence morale et le terrorisme d’opinion et tire la sonnette d’alarme dans le post que nous publions ci-dessous.
Par Zohra Ladgham *
C’est vraiment dommage que ces élections présidentielles aient généré autant de haine, de fanatisme, de rancœurs pendant les deux tours et d’amertume après les résultats.
Mes derniers statuts commis dans un esprit de franchise et de liberté d’opinion ont provoqué un débat intéressent à mon sens, mais ils ont également provoqué des commentaires agressifs, haineux et vindicatifs.
Les fanatiques attaquent en meute
Hormis certains amis qui partagent mes idées et d’autres qui ne les partagent pas mais qui ont avancé leurs idées dans le respect mutuel et la courtoisie, d’autres amis toujours virtuels que je croise sur la toile depuis des années et qui me sont devenus familiers et attachants par leur intelligence, culture, sensibilité et humour m’ont agressée aujourd’hui avec fureur. D’autres qui ne font pas partie de ma liste d’amis se sont rués sur mes commentaires comme une meute de fanatiques.
Tout ça pour des idées, des opinions, des convictions personnelles, quel dommage !!. Alors que je croise sur le fil d’actu leurs opinions si tranchées, si irrationnelles et que jamais je ne me suis permise de les haranguer ou de les agresser ou même de rectifier poliment leurs versions erronées des choses. J’ai toujours respecté leurs opinions et même humeurs outrancières.
Une journée pour la purge
Ces personnes et d’autres que je ne connais pas se sont livrées à des écarts de langage et critiques exacerbées, folles, que j’ai le plus souvent gérés avec correction en y répondant, arguant d’idées et déployant beaucoup de patience et de tolérance mais j’ai été amenée en un deuxième temps à répondre avec véhémence puis supprimer certains insupportables de mauvaise foi et d’agressivité gratuite et à en bloquer d’autres, seuls moyens d’avoir la paix et imposer le silence à leur violence verbale et esprit tribal.
Dommage encore une fois, en presque 10 ans de Facebook, aujourd’hui a été la journée de la purge non pas de ceux qui ne pensent pas comme moi et qui l’expriment dans les règles du débat entre adultes intelligents mais de ceux qui exercent de la violence morale et du terrorisme d’opinion.**
* Diplomate.
** Le titre et les intertitres sont de la rédaction.
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