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Vague de soutien à la journaliste Samah Meftah, insultée par l’ancien secrétaire d’Etat Touhami Abdouli

Des personnalités publiques et politiques ainsi que des journalistes ont fait part de leur soutien à leur collègue Samah Meftah, insultée, dans un statut Facebook, publié aujourd’hui, lundi 4 novembre 2019, par Touhami Abdouli, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères.

«Si ce n’était Bourguiba, tu serais sale et écœurante, rongée par les poux. Tu aurais été, morveuse, en compagnie de 4 autres femmes à te coiffer avec un peigne à poux», a écrit l’universitaire, qui, dans un premier temps, avait adressé directement son statut à Samah Meftah en la nommant, avant de le supprimer… Il s’est dépêché d’en publier un autre, avec les mêmes mots, mais en effaçant le nom de la journaliste pour le remplacer par «Femme».

Réagissant à ces insultes, la journaliste a dit préférer ne pas répondre à des propos irrespectueux : «Un ancien secrétaire d’Etat me réserve un statut Facebook pour m’insulter. Je ne peux qu’être surprise par la quantité de haine et d’irrespect que certains peuvent porter en eux et déverser sur les autres, surtout lorsque cela vient d’un homme que l’on pensait être un homme d’Etat».

Les termes de Touhami Abdouli ont provoqué la colère de plusieurs journalistes et personnalités publiques et politiques qui ont dénoncé cette attaque contre la journaliste et lui ont fait part de leur soutien.

Le statut de l’ancien chef d’Etat aurait été publié en réaction à l’émission présentée hier soir par Sameh Meftah sur Hannibal TV, où le futur député Seifeddine Makhlouf, de la coalition Al-Karama, s’en est pris à Habib Bourguiba.

Le député nouvellement élu a notamment accusé le père de la nation d’avoir fait de la Tunisie un pays sous-développé (sic!) et assuré qu’il serait intéressant de remplacer le portrait de Bourguiba au palais de Carthage, par un tableau représentant Al-Qods…

La journaliste a péché, aux yeux de M. Abdouli, pour n’avoir pas pris la défense de l’ancien président de la république.

Y. N.

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