17 Nov 2019 | 13:59 A LA UNE, POLITIQUE, Tunisie
Avec le retour du parti islamiste Ennahdha à la tête du pouvoir en Tunisie, les Tunisiens ont besoin d’un manuel pour les aider à survivre dans des conditions extrêmes, pour affronter un milieu hostile, et, surtout, pour survivre à l’inéluctable effondrement économique.
Par Yassine Essid
C’était prévisible. Délogé en janvier 2014, comme on déloge un renard de son terrier, le mouvement Ennahdha revient aujourd’hui par… une défaite ! L’accès au perchoir de son président Rached Ghannouchi par 123 voix sur 217 est loin d’être un plébiscite pour son parti et encore moins l’expression d’un ralliement enthousiaste autour de sa personne.
Cependant, le couple Ennahdha/Qalb Tounes ne perdurera pas dans la mésalliance. J’ignore quelle était la nature de la transaction conclue avec les frères Karoui, ni les moyens de pression exercés sur eux (un sauf-conduit peut-être ?). Or les islamistes, qui savent tout et n’ont rien à apprendre des autres, sont connus pour ne jamais tenir leurs promesses ni honorer leurs engagements.
Le vénérable Cheikh, le Guide général (al-morchid al-‘âm) des Frères musulmans en Afrique du nord, l’auteur du fameux enregistrement exhortant ses fidèles à s’infiltrer progressivement dans tous les secteurs stratégiques, n’est autre que Rached Ghannouchi, aujourd’hui président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ! En neufs ans, il a enrichi le bestiaire politique en réhabilitant le culte du serpent, le dieu des Egyptiens, des Indous, des Grecs et des Romains; une affreuse bête se vautrant sur un tapis de pourpre et dont la morsure donne subitement la mort. Polymorphe et polychrome, usant de stratégies offensives et défensives, le serpent est très doué pour la dissimulation et le camouflage. Il fait le mort, simule l’agonie, se faufile dans des espaces très étroits, se confond avec la roche et la végétation, utilisant ses éclatantes couleurs pour tromper ses proies et intimider ses attaquants.
Sous le régime de la Troïka, de janvier 2012 à janvier 2014 – en fait celui d’Ennahdha, les gouvernements pléthoriques étaient à l’époque formés de gens sans autre compétence que leur titre de frères musulmans, sans autre référence que leur statut de victime de la répression de l’ancien régime et sans autre obsession que leur désir de vengeance et le rejet de la laïcité considérée comme un blasphème. Leur acharnement à faire appliquer un jour la charia passait par la création de leurs propres syndicats, associations d’étudiants, de médecins, de travailleurs, d’avocats, d’ingénieurs, en plus de leur propre système bancaire, télévisions, radios, journaux, etc.
Côté programme, c’était plutôt la razzia et le butin qui leur servait de modèle. La prise du pouvoir, sur laquelle repose toute logique de prédation, a pour mécanisme essentiel l’usage des ressources publiques à des fins privées, les recrutements à tout va dans l’administration et dans les entreprises publiques de dizaines de milliers de sympathisants islamistes, en fait des groupes d’intégristes chargés de noyauter toutes les institutions de la république.
Bien que la corruption et les prélèvements indus ne fussent plus, théoriquement, après l’institution d’un gouvernement légitime, au cœur du système politique, certains atavismes n’avaient pas manqués de manifester çà et là leur irréfragable résurgence.
Enfin, en matière de vénalité, de cooptation et de favoritisme de quelques dirigeants d’Ennahdha en faveur de certains membres de leurs familles, la première désillusion était venue de la nomination du gendre de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem Bouchlaka, au poste de ministre des Affaires étrangères.
Pour ce qui est de l’ambiance, dans cette aire qui est le chez soi et qui conditionne notre vie quotidienne, l’espace public avait subitement dévoilé l’ébauche d’une réalité qu’on croyait confinée à ces foules au niveau intellectuel médiocre, aux sentiments irrationnels, à l’excitabilité excessive qui appartiennent aux Etats des mille violences extrémistes et sectaires d’Asie du sud ou d’Afrique.
Les Tunisiens découvraient alors, médusés, l’existence d’un tempérament inhabituel et terrifiant à la fois, qui a commencé à ronger la nation comme ferait un agent pathogène qui a réussi à franchir les défenses d’un organisme dont l’immunité est devenue défaillante.
De Karachi à Tunis, de Kaboul à Casablanca, c’est les mêmes énergumènes qu’on croirait sortis du même moule : la barbe longue et hirsute, les cheveux courts ou tressés, l’œil sournois et résolu et l’accoutrement similaire à celui qu’on perçoit chez tous les salafistes mondialisés avec le sarouel, les sandales et le long gilet afghan.
Ces foules de forcenés étaient souvent menées par des personnages frustes, nantis du titre d’émir ou de cheikh et surtout d’un «abou» formant avec le nom qui suit un surnom «kunya» qui favorise l’émergence d’une conscience jihadiste capable ou de faire peur, ou de susciter des vocations.
Ce qui n’était au départ que l’expression d’un phénomène marginal était devenu un véritable mouvement organisé, frappant à des moments précis, visant des objectifs déterminés, mettant le pouvoir face à ses contradictions.
Les revendications de plus en plus claires et explicites, les stratégies de moins en moins aléatoires et les exigences de plus en plus évidentes : chercher à mettre la société en authentique conformité avec ses croyances, même s’il faut pour cela recourir à la violence. Celle-là même dont les défenseurs du bien et les répresseurs du blâmable contestent au pouvoir l’exclusivité de son usage légitime. L’objectif n’est plus alors de réajuster le pouvoir, mais de peser de tout leur poids pour lui rappeler qu’ils étaient les seuls vrais gardiens de l’ordre divin et, plus que n’importe qui, en droit d’exercer la violence qui débouche sur des assassinats politiques.
Dans la stratégie de mobilisation des masses, inspirée du Guide, la mosquée et ses prolongements étaient devenus à leur tour un enjeu primordial, des lieux stratégiques dans le processus de violence politique qui ne cessait alors de s’amplifier. Les imams jugés trop modérés ou simplement traîtres de la cause sont carrément détrônés et remplacés par des radicaux aux prêches incendiaires fonctionnant comme des catalyseurs et des exorcismes, exhortant les fidèles à aller au-delà du tolérable. Ces actes, dont la gravité s’égare dans le dédale envoûtant d’une justice tolérante et compréhensive, avaient donné aux islamistes le sentiment de n’avoir désormais plus rien à craindre, juste après celui, longtemps éprouvé, de n’avoir plus rien à perdre.
Contre l’avis du gouvernement d’alors, certains entreprirent d’ouvrir des écoles coraniques, l’équivalent de ces madrasas de Karachi devenues des centres actifs d’activisme jihadiste qui ont formé et envoyé des combattants en Afghanistan.
Toutes ces exhibitions étaient bien entendu tolérées voire encouragées en sous-main par les dirigeants d’Ennahdha qui y trouvaient l’expression de l’enthousiasme d’une jeunesse exaltée à la recherche d’un nouveau modèle de société, une «des jeunes porteurs d’une nouvelle culture», dira cheikh Ghannouchi, fier de ses «enfants».
Caïd Essebsi et le mélange des genres entre affairisme et pouvoir
Maintenant qu’Ennahdha est de retour, allons-nous revivre ces conditions extrêmes ? Mais d’abord comment nous en sommes arrivés là ?
Pendant l’intermède technocratique de Mehdi Jomaa, Béji Caïd Essebsi avait profité de l’état psychique d’une population inquiète et craignant de voir réapparaître la pieuvre islamiste, pour ressusciter la confiance en l’avenir. Un instrument efficace en politique selon les leviers les plus pertinents (la sécurité, la violation des droits de l’homme, la crise économique, la corruption, l’avenir compromis du pays…). Au final, un citoyen qui a peur est un bon électeur et ils furent nombreux qui allèrent voter en faveur d’un sage qui rassure et qui promet de ne plus rien céder aux islamistes, voire les éradiquer.
Béji Caïd Essebsi fut incontestablement l’incarnation d’une stature présidentielle. Les Tunisiens accueillaient ses propos avec un espoir à la mesure du désarroi dans lequel ils se trouvaient par l’absence d’une alternative politique crédible à l’horizon et d’un leadership capable de faire pendant à l’hégémonie de la Troïka au pouvoir.
Il n’en demeure pas moins que la langue politique ne peut pas constituer un mode de gouvernement encore moins une bonne gouvernance. Pour qu’un parti envisage sérieusement de gouverner un jour, il faut qu’il soit une vraie machine de guerre politique avec un programme, une cohérence, des hommes loyaux, fidèles et engagés sans que le fondateur du mouvement ait à cœur de consolider en priorité la dimension familiale de sa prochaine consécration politique.
Béji Caïd Essebsi a été élu malgré les coups bas d’Ennahdha pour remettre en équilibre une balance qui penchait dangereusement vers la tyrannie du parti de l’intolérance. Or, en matière de leadership, il fut malgré tout un homme du passé, qui n’a fait que succomber à la tentation despotique, propulsant aux hautes responsabilités les moins compétents, parce que les plus proches ou les plus soumis ou qui ne risquaient pas de bousculer les usages et les traditions. Le même principe explique qu’il persistait à croire que la politique est plus une histoire de gènes que d’élection et s’estimait contraint de faire du fils un successeur bien aimé. Ainsi, le manque de conviction et de maturité politique des uns, le mélange des genres entre affairisme et pouvoir chez d’autres, avaient fini par ternir le talent et les mérites du chef de l’Etat.
Côté économique, Nidaa Tounes, qui se plaçait dans ce domaine aussi en alternative sérieuse aux islamistes, nous avait raconté le conte merveilleux d’un pays de ripailles où ruisselle la vie et où le pain ne se gagne plus à la sueur du front. Mirage compensatoire pour une nation alors exsangue, dominée par une crise sans précédent.
Or le défaut du plan socio-économique de NidaaTounes est qu’il se situait dans un lieu imaginaire, lointain et mythique, qui ne saurait correspondre à la Tunisie dans laquelle nous vivions. En vue du bonheur illimité, on proposa bien de fictions qui n’avaient pour dessein que celui de faire battre le cœur et nous faire oublier le réel avant que la raison n’ait parlé.
Le retour au concret fut un vrai rabat-joie. Deux gouvernements s’étaient succédé pour avaliser un chômage persistant, l’insuffisance des recettes fiscales, le déficit dépenses publiques, l’extension du secteur informel, la corruption croissante et les taux déshonorants de l’inflation. Ajoutons à cela le déficit de la caisse de compensation, le surendettement extérieur, le coût élevé de la sécurité et l’impossibilité d’appliquer le train de mesures de stabilisation et d’ajustement recommandé par les bailleurs de fonds, parce qu’ils sont à la fois contraires à la justice sociale et hautement déstabilisateur pour tout gouvernement en place. Youssef Chahed quittera dans un mois ses fonctions en laissant derrière lui un pays qui affiche 1% de croissance !
Mais très vite, «la bonne vie pour tous» cessa d’occuper les dirigeants de Nidaa Tounes, qui passèrent du bain de jouvence du développement à l’étuve des minables altercations, des contestations provocatrices, des querelles abominables et des conflits sans fin qui finirent par sonner le glas du mouvement réduit aujourd’hui à quatre députés insignifiants.
Pendant ce temps, les courtiers de l’assurance tous risques d’Allah, malgré leur islam allogène et périlleux, étaient restés dans la mouvance du pouvoir et leur participation ininterrompue aux différents gouvernements a fait que la liesse débordante des lendemains des élections de 2014 se mua en bonheur impossible. La confrontation politique se déroulait pour l’essentiel autour de l’opposition entre ce que les uns redoutent le plus pour ce pays : la soumission de toutes les institutions au diktat du religieux, et les défenseurs d’une conception de la modernité qui a toujours fait l’exception tunisienne dans le monde arabe. Or cette affaire se régla par une affreuse complicité entre Béji Caïd Essebsi, son fils et Rached Ghannouchi, désormais liés par un pacte indéfectible dans un univers de tractations et de combines cousues de fil blanc.
Aujourd’hui, une deuxième Troïka est née et gouvernera sans craindre d’opposition. Qalb Tounes, la deuxième force politique par le nombre des sièges à l’ARP, est aujourd’hui l’alliée soumis des islamistes. Par leurs frasques, les frères Karoui, qui ne sont pas des hommes de scrupule ni de devoir, mais des bandits de grands chemins indignes de l’exercice de la politique, ont réduit leurs 38 députés en un troupeau de brebis rentrant au bercail sous la houlette de Ghannouchi qui leur indiquera ses commandements chaque fois que c’est nécessaire.
Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, l’arrivée des islamistes et des salafistes aux affaires ne reflète en rien l’adhésion populaire en considération du faible taux de participation aux élections. La majorité des Tunisiens ne se reconnaissent pas dans le futur gouvernement dirigé par un mouton insignifiant choisi par Ennahdha et sommé de rendre compte à un parlement contrôlé par ce même parti.
Maintenant que la démocratie islamique ou l’islam démocratique, prenez-le dans le sens que vous voudrez, est en charge de notre destin à tous, il est encore temps, au regard du passé peu reluisant d’Ennahdha, de se prémunir contre toute amertume inutile, d’éviter toute incident malencontreux, de se garder de toute rébellion superflue, et qu’à l’avenir on ne devrait plus compter que sur nous-mêmes.
Pour ce faire, j’ai pensé à ces manuels qu’on porte sur soi pour survivre dans des conditions extrêmes ou pour affronter un milieu hostile : faire un feu de camp, trouver à se nourrir dans la nature, se protéger dans la jungle urbaine, en grande forêt, dans le désert, en pleine mer car il faut être prêt à tout.
Dans ce manuel où tout est prévu, on y trouvera, par exemple, une liste des tous les commissaires et de tous les juges non-Nahdhaouis qui accepteraient de donner suite à votre plainte ou de vous rendre justice. On vous indiquera le numéro des taxis à ne pas héler si vous êtes imberbe ou accompagné d’une femme non voilée. Il faut aussi éviter les bistrots à bière car vous risqueriez à la sortie de vous retrouver nez-à-nez avec un illuminé. En discutant avec un étranger, gardez-vous d’émailler vos propos de mots français, souvenez-vous de Kaïs Saïed et débitez votre discours en arabe châtié. Dans le cas contraire simulez un mutisme absolu.
Cependant, c’est dans le domaine économique que ce court manuel s’avérerait le plus utile et vous aiderait en vous expliquant comment survivre à l’inéluctable effondrement économique. Le déficit budgétaire et commercial, le surendettement extérieur, l’évasion fiscale, la corruption et la ponction de ce qui reste des ressources ne peuvent provoquer que l’instabilité et conduire certainement les personnes au sein d’une même société à se piller les uns les autres.
Le manuel nous indiquera alors quelques solutions pour se protéger et protéger sa famille contre les pénuries à venir, le manque de liquidités et comment se familiariser avec une monnaie distincte de la monnaie officielle dévalorisée. Il faudrait alors commencer par stocker en quantité les produits de première nécessité, prévoir de se délester de quelques affaires dans la perspective d’un troc prospère.
Une application «troc multi-réciproque» facilitera les transactions. Il est fortement conseillé de prévoir un lieu de survie autonome en énergie et en approvisionnement d’eau douce, pouvant produire les denrées de base nécessaires à l’alimentation familiale. Il faut aussi apprendre à se passer d’un certain nombre de médicaments importés par le recours aux exercices physiques. Il est dit en effet qu’une demi-heure de marche à pied par jour nous éviterait trente maladies. On trouve dans ce manuel un tout autre modèle de vie que celui qu’agitent les islamistes et bien d’autres astuces qui allégeront notre quotidien.
Cependant, face à la montée du chômage et l’extension de la pauvreté, il nous restera toujours Nabil Karoui et les membres du parti des démunis qui trouveront bien quelques moyens de réduire nos souffrances. Quant aux islamistes et leurs acolytes du parti de Seifeddine Makhlouf qui, déguisé en citadin, se pavanait avec un orgueil comique entre les rangées de l’hémicycle, ils continueront à nous inciter à ne jamais désespérer de la miséricorde divine. Et à défaut, le paradis nous sera toujours ouvert.
il faut ajuster votre horloge. vous ne cessez de répéter depuis des années qu’ennahda est au pouvoir depuis 8 ans, et là vous parlez d’un retour. Pour ce qui est des compétences, la critique sans fond, n’est pas une compétence
Et si, au lieu de faire le dos rond et trembler devant ces imbéciles, comme vous le suggérez implicitement, on leur foutrait une bonne claque dans la gueule à chaque fois qu’ils oseront nous emmerder, ils n’en mèneront plus large après peu de temps, croyez moi, car ils n’ont aucun argument en leur faveur et ne sont là parce que, malheureusement les tunisiens se sont, dans leur majorité, abstenus de voter à l’échéance des législatives.
Très intéressant mais trop long…cela peut faire l objet de trois chroniques …toutes intéressantes et riches en informations…grand merci à l auteur
@Badis
Je lui avais fait la meme remarque, ses articles peuvent etre subdivisés en plusieurs.
Resistance.. Resistance.. c’est la voie de l’existence.
Face au totalitarisme islamiste qui est revenu, de manière officielle cette fois-ci, seuls, la Résistance et l’union des forces progressistes pourront nous sauver de la dictature islamiste qui va s’installer en Tunisie.
tellement prévisible tout ce que cette article dit.. comment les nahdhaouis n’ont rien appris de leiur leçon? sont ils si cons que ça? si bête ? manque t il autant d’imagination? les choses commencent vraiement à le confirmer..
Sinon,cher Kapitalis, vos collègues sur u autre journalont publiécette article..
« un ex-députée d’ennahdha révèle u double scandale du nouveau chef de gouvernement » ..c estsur Tunisienumerique..
un journal comme le votre peut il nous aider nous les cityoens à mieux nous éclairer?
Je reviens d’une mission au Burkina Faso où plus de 50% des habitants sont des musulmans, ce pays limitrophe du Mali subit de grands coups de terroristes au nord, plus de 200 tués dans un convoi de 3 bus remplis de miniers canadiens, le collègue avec qui je travaille a abandonné l’islam et il est devenu protestant et bcp d’autres font de même et deviennent chrétiens ayant haï cette religion qui leur apporte que malheur. Les saoudiens turcs et kataris n’arrêtent pas d’ouvrir des mosquées et écoles coraniques pour asservir ces pays.
Essayez de faire plus court, M. Essid. Votre article est particulierement long et verbeux, sans beaucoup de substance, et `a la fin plutôt ennuyeux pour le lecteur …
Analyse fine mais défaitiste .
La Société Civile est forte et se doit de défendre le modèle tunisien .
Quel modèle Tunisien ?? S il en existait vraiment un où sont ses adeptes ?.. Partis à l étranger.. Et ne reste que les cancres moyenâgeux en Tunisie
Allez plutôt voir un psychiatre, il vous serait surement plus utile, vous souffrez d’une névrose obsessionnelle et votre état est à mon avis préoccupant
ton article ressemble à une chambre de raisonnance des médias occidentaux:
1. islamiste n’existe pas en islam.
ce terme inventé par les médias belliqueux, de l’occident judéo chrétien, pour s’attaquer à Islam, tout en évitant le blasphème.
2. le peuple a une identité arabo musulmane, pas française. l’affinité pour la musique orientale, le démontre. le succès de Qays parlant « fus-ha » , le prouve.
le juif islamophobe, arabophobe bourguiba a tenté d’effacer cette identité. il a échoué, comme son mentor Ataturk en Turquie .
3. tu sembles te moquer du « serwal, « Jellaba » … tu préfères porter un costume cravate par 40 deg. à l’ombre ?? juste pour plaire à ta France …
4. la langue arabe « fus-ha » est meilleur :
le français et son heaurtheaugraaaaphe bordélique, sa grammaire infernale.
170 m parlent français ?? faux. l’afrique « francophone » est 90 % analphabète.
l’arabe à écriture normalisée et pour te simplifier la vie, on t’épargne les voyelles. sa grammaire est cartésienne. un texte arabe est donc plus compact.
300 m le parlent. 1 miliard l’utilisent pendant la prière.
5. leçon de Corée pour franalphabètes:
colonisés par le Japon, les coréens détestent le japonais, ne rèvent pas d’y émigrer. ils restent chez eux, utilisent leur langue, et batissent une industrie capable de battre les japonais: Samsung dépasse le japonais Sony.
utiliser le français, costume cravate, polytechnique … et vous demeurez « fi assfal al safiline », en bas de l’échelle.
citez moi une seul pays colonisé par la France, sorti du sous développement ??
aucun !!!
GROW UP !!!
+1
@Brutus
Tu nous saoules avec ‘notre’ identite arabo-musulmane parce que ‘on’ aime la musique arabe.
Quand on dit ‘ya 3arbi’ en tunisie, ou bien ‘ya bouhali’ (=beni hilal), je suppose que c’est un signe de fierté identitaire parce que ‘on’ aime la musique arabe?
Give me a break brabbi.
merci Brutus +1
« En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien. »
cela suffit, pourtant je ne suis pas pour Ennahdha alors il peut même écrire un libre le Cid ça ne changera rien à la destinée de l’humanité….
Merci pour l’article.
Ma critique principale c’est que vous faites une obsession sur Ghannouchi et Ennahdha. Ces phenomenes ne sortent pas de nulle part, ils sont le symptome d’une situation et d’une croyance populaire.
La societe tunisienne reste receptive a:
1- l’absurde narrative d’un age d’or de l’islam auquel il est possible d’y retourner si on applique ‘le vrai islam’. Ceci fait des voix a Ennahdha, et s’integre dans le profil de Kais Said.
2- la nature pillarde et violente de Mohamed, et donc toute la frange debile de la societé voit dans Ennahdha une facon d’assouvir ce besoin mental et sexuel. Il faut dire que Ennahdha n’a pas trop satisfait ce profil de la population depuis l’echec de Hilary Clinton.
3- la partie de la societe qui s’est effondrée mentalement et economiquement, et qui est dans l’etat de a3tini magrouna et sayeb salah. Celle-ci se voit refletée dans Qalb Tounes.
Je souhaite pas vendre de l’optimisme, mais il est important de noter qu’on est a un point de basculement majeur des croyances. La revolution de 2011 a ete un soulevement contre le systeme de la ra3iya de Bourguiba, aka contre le systeme islamique, aka contre l’islam. Celui-ci est dans sa derniere phase d’ecroulement total, et ce, malgré l’apparente montée des islamistes au pouvoir. Aujourd’hui c’est l’islam des rituels qui existe, pas l’islam de Mouhamed.
Il est important de se détacher du jour le jour, et observer les ‘fake moves’. Un basculement majeur se determine d’abord par un fake move, qui fait que tout le monde finit par etre convaincu d’un outcome, ce qui fait basculer les evenements vers le outcome opposé. Exemples recents: 1/la laicisation de bourguiba nous a fait basculer vers l’islamisation, l’arabisation, le test anal et la victime de viol obligée de se marier a son violeur. 2/le soutien mondial aux djihadistes contre le petit dictateur de Assad a maintenu Assad au pouvoir et fait gerber l’islam par toute la planete.3/l’apparente montee de la Chine depuis 30 ans a fait croire qu’elle allait remplacer les USA, et on voit aujourd’hui que ce fake move ne fait que construire le terrain pour la subjugation durable de la chine, comme avec le japon 80 ans plus tot. etc etc etc
Il fallait aller voter au législatives pas rester sous la couette maintenant faut pas pleurer
Il ne vous reste plus que vos larmes pour pleurer.
Je pense que vous n’avez pas bien saisi les résultats des élections. Tu rêves d’un temps qui ne reviendra plus jamais. Le président l’avait bien précisé dans son allocution d’investiture…
Excellente analyse par contre cette analyse oublie l’effet mimetisme ,quand on est dans le besoin le dernier ressort reste..Jouer du chapelet ,porter le serouel et grossir le radicalisme.. Seule une grande revolution culturelle peut mettre fin a ce despotisme de la pensee unique ..
quelle modele tunisien
Je pense qu’il faut composer avec les islamistes, il faut investir le terrain au maximum par la partie que vous appelez »la famille progressiste, moderniste, démocrate » que moi j’appelle la partie tunisienne (car les islamistes et l’organisation frères musulmans n’étant qu’un proxy du Qatar, Turquie, USA, UE, Israel), c’est a dire qu’ il ne faut pas laisser les islamistes gouverner seuls, c’est un danger pour la Tunisie de faire ça, c’est quasi leurs livrer le pays et croiser les bras en regardant.
La décision donc de Qalb Tounes de suivre Ennahdha, qu’elle repose sur une menace venant d’Ennahdha ou qu’elle vient d’une décision bien réfléchit est une bonne stratégie qu’il faut suivre.
Un bon exemple est Youssef Chahed durant ses 3 ans de pouvoir, il a intégrer les islamistes dans un parteneriat.
L’ère de la Tunisie sous régime tunisien pure n’existe plus, il faudra pour ça adopter une certaine culture d’ouverture sur le monde et de compréhension de l’échiquier géopolitique, deux choses impossible a franchir apparemment et a concevoir pour certains leader.
Il faut plonger les islamistes dans le pouvoir partagé, il faut les tunisianisé ! il faut les démocratiser, les moderniser de force a coup de concensus, c’est leurs stratégie d’ailleurs, mais ce qu’ils ne voient pas c’est que cette stratégie dénature leurs identité et les rapproche de plus en plus du sivisme et de la modernité, ils se modernisent, a petit pas sertes mais ils se modernisent, certains dans leurs rangs en oublierait meme qu’ils sont affilié a daech, ils sont occupé par la politique et l’aspiration aux affaires. Le business politique et les charges a la tête d’un pays les laves de leurs génétique moyen ageuse.
Ils sont obligé a se civilisé au contact des tunisiens, que ce soit pour nous duper ou pour être plus performant le résultat lui est la c’est qu’ils se civilisent.
Donc a mon avis je pense qu’il ne faut pas boudé ou boycotter ou fuir ce renouveau islamiste au parlement au contraire il faut être la avec eux, il faut jouer a la Tunisie poly-politique, a la »démocratie », c’est en même temps un cercle vicieux et vertueux, c’est un piège mais a long terme se refermera sur ceux qui croyaient l’employer contre le peuple tunisien.
Le mot d’ordre est investir, plonger, et arracher le terrain par une présence obligé, il faut les obliger a composer comme ils nous ont obligé a composer.
Au fil de ça ils seront dénaturé, touché par une toxicité pour eux qu’est la démocratie et le vivre ensemble qu’ils refusent catégoriquement qui fait le fondement de leurs vision et leurs idéologie maccabre.
Donc Tahya Tounes, Abir Moussi, les partis principaux et les autres doivent suivre Qalb Tounes et former pour un certains temps une coalition autour d’Ennahdha pour les asphixier et les écraser par un parteneriat avec la partie tunisienne.
Je pense aussi que c’est une bonne chose qu’Ennahdha est gagné dans ces législatives. Le peuple tunisien ne comprenant pas le danger civilisationnel que représente l’islamisme, véritable arme de guerre, verront de leurs yeux cette fois ci dans le cas où Ennahdha gouvernera seul officiellement qu’est ce que l’islamisme, c’est a dire une supercherie qui n’est la que pour les démolir de l’intérieur après les avoir dupé en employant contre eux leurs propres religion, langue, nation arabe, position géopolitique.
Nous on voit ça d’un oeil perdant, mais en fait on a gagné. Pour la première fois Ennahdha c’est a dire l’islamisme, est a découvert, il ne gouvernera pas derrière une fausse banderole, un autre parti, derrière la partie tunisienne sur qui la charge des résultats désastreux sera mis aux yeux du peuple.
Ils ne pourront pas démolir en cachette cette fois s’ils vont démolir ça sera a découvert, toute politique de destruction du pays leurs sera incomber directement puisqu’ils sont a la tête du pouvoir.
Et ils n’aiment pas ça justement, leurs nature première est de travailler en cachette, masquer, derrière de fausses identités, et un pouvoir fantoche laîque qu’ils commandent depuis les coulissent de la politique.
Cette fois le peuple blamera le vrai coupable qui n’est plus caché. le tunisien lambda arabisé et islamisé qui croit au père noel version daech verra ce que c’est que l’islamisme au pouvoir, il n’a jamais eu l’occurence de le voir, en 2011 c’était le désordre, la crise, et on sortait d’un héritage de stabilité laisser par une ère prospère économique et sociale de 30 ans de ben ali et bourghiba, cette fois en crise a nouveau mais les tunisiens après 10 ans de destabilisation et ayant perdu la stabilité qu’ils ont connu, ne pardonnent plus, et pourrons avoir la vision clair, l’islamisme au pouvoir en fait va se terminer de lui meme avec le temps, dans 5 ans a la tête du pouvoir il ne sera plus que du passé, c’est en fait la dernière carte a jouer pour eux.
Surtout que le monde change, les superpuissances du passé réémergent en vue de détroner les USA, d’autres se forment, l’Europe se recompose, l’Afrique se réveille, et le moyen orient n’est surement plus le meme.
Une autre ère a commencer, et nos cher islamistes doivent prendre ça en compte, nos patriote doivent aussi se renforcer et arracher le terrain par l’intelligence et l’intêret général.
Allah laa tarham Beji kaid Essebsi.
Plus d’un million de femmes avaient voté pour lui et son parti Al Nidaa et lui donner une majorité à l’assemlée. Le message des electeurs etait clair: Eliminer les Khwanjia qui ont fait une razia sur le pays, assassiné leur opposants politiques, introduit le terrorisme djihadistes (les enfants du Kharanouchi qui s’entrainaient pour reduire le cholesterol : et se sont empraré du Chaanbi et d’autres haut terrains du Centre et Nord West, et assassinés des dizaines de civils, soldats, gendarmes, et autres forces nationales de securité. Ces terroristes que le present chef du honteux parti d’ al Karama, S.Makhlouf n’a jamais cessé d’en faire l’eloge) , recruté, formé, et envoyé des milliers de jeunes joindre les groupes d’Al Qaida et de Deash en Syrie, et meme des jeunes filles pour le Djihad Al Nikah….
Oui personne n’oubliera ces crimes du parti de Kharanouchi et des ses mignons les Salfistes Djihadiste Afghans d’Al Karama.
Au lieu de faire ce qu’il a promis et ce que les electeurs attendaient de lui et de son parti, Essebsi, a fait une alliance contre nature et contre le bien de la Tunisie en s’alliant avec Ennahda, et cherchant à promettre son idiot de fiston à un destin national. Au lieu de rassembler la famille démocrate; moderniste et laique, il l’avait attaqué a chaque occasion ( on se rappelle par example comment il a traité Hamma Hammami de kafer, lui le Sebsi !!) cherchant surtout et plutot à renforcer son alliance avec Ennahda qui a promit de soutenir son fils, peut etre à lui succeder…. On sait comment le renard de Kharanouchi avait joué le jeune Sibsi contre Chahed, alternat son soutient de l’un contre l’autre… 4 années de cet exercice destructif ont epuisé deux gouvernements inefficaces (surtout celui du Chahed ) embourbé dans des luttes inutiles et mesquines, la dissolution de l’autorité de l’Etat, la généralisation de la corruption , l’ineptitude de l’Administration, la dissolution de la confiance dans les institutions et ceux qui les representent…. et l’emiettement de la famille démocrate, et la situation actuelle où ceux qui 4 ans plutot avaient mis le pays à feu et à sang ( les khwanjia et leurs pretégés salafistes) sont de retour, force et preques inopposés:
Encore; Allah laa tarham le traitre Essebsi
De ma part je souscris totalement votre analyse, mais il me semble que tant que la côté des relations de cette vipère avec l’impérialisme et ses centres actifs de par le monde ne sont pas mises sous un puissant éclairage il on ne comprendra qu’à peine une partie de leur machiavélisme mortel certes. Cette vipère et ses condisciples qui ont depuis janvier 2011 noyauté tous les rouages de l’état sont les garants de la sécurité des intérêts de toutes les mafias engendrées à un certain moment de l’histoire par le colonialisme direct, puis par le capitalisme et jusqu’au néolibéralisme actuel qui ravage les êtres sans distinction aucune. Ce type que vous appelez, avec un grain d’ironie « cheikh » a démontré tout au long de son existence sa lâcheté, et toutes ses caractéristiques d’hypocrite, d’imposteur, d’escroc etc. Avant janvier 2011, il était à Londres et a appuyé par ses écrits et ses « prèches », tous les massacres entrepris au nom de sa majesté la reine d’Angleterre, par les Tatchers, les Blairs, les Cameron etc. Il a justifié la destruction de l’Irak, de la Lybie et une longue liste d’interventions et massacres en Afrique, en Asie et ce sans parler de ses affinités à peine dissimulées aux sionistes qui sont au coeur mème de l’impérialisme… Ce ne sont quelques unes des facettes les plus viles de cette vipère et ses complices.,,Je reviendrai sur le hideux personnage et sur certains de ses accolytes dès que je pourrai le faire…
LES TUNISIENS SONT DES MOUTONS ils ne sont pas allez voter en masse
donc ils sont responsables de la catastrophe qui va leur arriver
PAUVRE TUNISIE
Il y a le risque et la peur que la Tunisie sera poussée d’appliquer l’article No 1 de la constitution ,si la situation va continuer ainsi ! YA RABI TOSTOR !
Ennahda continue à faire du religieux et y être présent sur ce terrain à travers des critiques de ce type. Donc à travers ces adversaires surtout de gauche mais pas que.
J’ai bien constaté qu’ennahda s’est restreint au champs politique au moins depuis 2014.
De grâce, prenez en compte. Dans le cas contraire vous ne faites que l’aider
Oui il faut détruire ce machin là, comme disait De Gaulea propos de L’ONU.
Oui, il faut qu’un bjour la Tunisie se débarrasse des parties politique à tendance religieuse.
Parce que la religion et la politique ne vont pas ensemble, cela crée des guerres civiles, et rien d’autres.
Une bonne partie des Tunisiens votent tel ou tel parti sans aucune idéologie, sans même savoir le programme plotique pour lequel il pense tirer quelques choses pour son bien personnel et sa vie de tous les jours
Nous assistons à une guerre idéologique et une guerre d’egos sans fin.
Le Tunisien est pris dans une nasse un piège sans issus.
Votre chronique sur ce parti et sur son dirigeant est juste, mais c’est au citoyen lui même de les sanctionnes par son bulletin, aujourd’hui hélas c’est trop tard….. Cinq ans de plus de malheur… Vive la vie
REPUBLIQUE TUNISIENNE BANK
Bravo donc à tous les abrutis socialistes et progressistes qui se sont débarrassé de l’infâme Benali et de sa « corruption ».
La corruption islamo pessimisite tunisienne s’appelle le désespoir du tiers monde perdu et maudit. Dépêchez vous de venir en France avant qu’on interrompe tout rapport avec vous…