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Abir Moussi : Le ministre de la Santé proposé, Abdellatif Mekki, est impliqué dans la mort de Jilani Daboussi

Quantitativement, le parti de Abir Moussi, le PDL, sera la 3e force politique dans l’opposition, après Qalb Tounes et la coalition Al Karama, si le gouvernement Fakhfakh obtient la confiance parlementaire, mais en termes d’hostilité à envers ce dernier, aucune partie ne réussira à lui voler la vedette.

La présidente et députée du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a véhémentement critiqué, aujourd’hui, mercredi 26 février 2020, le gouvernement Fakhfakh, lors de la plénière consacrée à l’examen du programme et au vote de confiance.

Mme Moussi a notamment indiqué, lors de son intervention, que le ministre de la Santé proposé, Abdellatif Mekki (dirigeant du parti islamiste Ennahdha), était impliqué dans la mort de l’homme d’affaires Jilani Daboussi, «après avoir été soumis à la torture en prison, ce qui a conduit à sa mort quelques heures après à sa libération».

L’avocate a, par ailleurs, déclaré qu’Elyes Fakhfakh avait reçu le dossier de Jilani Daboussi, qui renferme des accusations contre les Nahdhaouis Noureddine Bhiri et Abdellatif Mekki, mais qu’il n’a accordé aucune importance au sujet.

«Vous avez parlé de procès équitables. Comment allez-vous traiter celui de Jilani Daboussi, où sont impliqués l’ancien ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, et le ministre de la Santé proposé, Abdellatif Mekki, et à propos duquel la justice française et le comité des droits de l’homme des Nations-unies vous ont envoyé une correspondance ?!», a-t-elle demandé à Elyes Fakhfakh, ajoutant que cette affaire était «une goutte d’eau dans une mer de violations et de tortures commises par le gouvernement de la Troïka», conduit par Ennahdha, en 2012 et 2013, dont M. Fakhfakh était membre (il y avait dirigé le ministère du Tourisme, puis celui des Finances).

Feu Jilani Daboussi.

Il va sans dire que Abir Moussi et ses 16 députés du PDL n’accorderont pas aujour’hui la confiance au gouvernement Fakhfakh.

Jilani Daboussi était médecin, homme d’affaires, député et maire de Tabarka. Il était aussi membre du comité central du Rassemblement constitutionnaliste destourien (RCD), l’ancien parti au pouvoir sous la dictature de Ben Ali, dissout après la révolution du 14 janvier 2011. Il a été poursuivi pour corruption et incarcéré dans des conditions très dures, alors qu’il souffrait de plusieurs maladies chroniques et était sous dialyse.

Son fils a parlé de représailles et de vengeance et accusé les islamistes d’avoir provoqué sciemment la mort de son père. C’est cette accusation que reprend , aujourd’hui, à son compte, Abir Moussi.

C. B. Y.

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