Menacé par des services de renseignement étrangers, le président de Machrouu Tounes, Mohsen Marzouk, a réclamé hier soir, 28 mai 2020, via un post facebook, la convocation de l’ambassadeur turc par le ministère des Affaires étrangères tunisien «pour protester contre son pays», qui offre l’asile à des tueurs potentiels.
«Tout ce qui se passe sur le territoire turc est de la responsabilité de la Turquie surtout lorsque cela vient d’une marionnette des services de renseignement qui sert l’agenda politique de ce pays», a écrit M. Marzouk pour expliquer sa demande aux autorités tunisiennes de convoquer l’ambassadeur de la Turquie en vue de lui transmettre leurs protestations contre l’asile offert à des extrémistes qui menacent la stabilité en Tunisie. «C’est ainsi que doivent agir les Etats dont la sécurité est menacée par d’autres Etats, de manière directe ou indirecte».
Le politicien fait allusion, en parlant de «marionnette des services de renseignement», au journaliste égyptien réfugié en Turquie, Imed Bhiri, qui a accusé le président de Machrou Tounes, il y a quelques jours, via une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, de préparer l’assassinat du président de la république, Kaïs Saïed, et un coup d’Etat en Tunisie.
Marzouk pense que les accusations de l’Egyptien pourraient chercher à faire diversion et à camoufler un assassinat politique en préparation en Tunisie qui serait fomenté par des services étrangers dans le cadre d’un complot de l’organisation mondiale des Frères musulmans, dont la Turquie d’Erdogan est la capitale et le quartier général.
Mohsen Marzouk, qui rappelle, au passage, que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait demandé de le rencontrer en 2017, mais qu’il avait refusé d’aller à sa rencontre, souligne, par ailleurs, qu’il est persuadé que le ministère de l’Intérieur lui fournira la sécurité nécessaire contre toute menace, intérieure ou extérieure, comme c’est le cas depuis plusieurs années.
C. B. Y.
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