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Nabil Karoui dénonce l’incarcération de son ami Taoufik Ben Brik

«Ce soir mon ami Taoufik Ben Brik croupit en prison pour un crime de lèse-majesté, en dénonçant la justice de Ben Ali… ce même Ben Ali qui a pris la peine de lui coller une sale affaire de violence pour éviter de l’arrêter pour ses opinions contre le régime despotique», a écrit le président de Qalb Tounes, Nabil Karoui, en dénonçant la condamnation à un an de prison ferme du journaliste et écrivain, qui a été incarcéré ce soir à la prison de Mornaguia.

Nabil Karoui a publié un post, ce soir du 23 juillet 2020, où il dénonce ce verdict, estimant qu’il s’agit d’une injustice et d’une atteinte à la liberté d’expression.

«Aujourd’hui notre Taoufik Ben Brik national, auteur de pamphlets au vitriol contre toutes les formes de médiocrité et de dérives autocratiques des différents régimes en Tunisie, dort dans la prison de Mornaguia. Un an ferme contre Taoufik Ben Brik l’esprit libre et sans concessions», a écrit Nabil Karoui, qui poursuit, en citant Shakespeare (excusez du peu!) : «Taoufik Ben Brik, l’érudit, ami et complice des plus grands intellectuels et romanciers dans le monde, dormira dans une cellule sordide. Taoufik Ben Brik l’agitateur culturel et politique dort ce soir dans les prisons de la Révolution… il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark».

Rappelons que l’écrivain a été condamné pour avoir déclaré, en octobre 2019, sur Nessma TV, de Nabil Karoui, où il était chroniqueur : «Dans d’autres pays, des armes se seraient levées pour libérer Nabil Karoui», une phrase lancée pour défendre le président de Qalb Tounes, alors candidat au 2e tour de la présidentielle, et qui était à l’époque en détention dans une affaire de corruption financière.

Ses propos avaient été dénoncés par plusieurs parties, notamment l’Association des magistrats tunisiens ( AMT ), qui avait dénoncé une attaque frontale contre les magistrats et une incitation à la violence, et demandé au ministère public d’ouvrir une enquête.

Le tribunal de 1ère instance de Ben Arous s’est saisi de l’affaire et a condamné par défaut Ben Brik à deux ans de prison ferme. Après examen de l’appel déposé par ses avocats, la peine a été réduite à un an de prison ferme. Et elle a été appliquée hier.

Y. N.

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