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Zouhaïr Maghzaoui : «Nabil Karoui est le spécialiste de l’annonce des fausses-victoires»

La rencontre du nouveau chef de gouvernement, Hichem Mechichi, et du secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, tenue hier, mardi 8 septembre 2020, a quelque peu apaisé les craintes d’une éventuelle mainmise du duo Ennahdha-Qalb Tounes sur le gouvernement.

Invité ce matin sur Shems FM, Maghzaoui a lui-même tenu à rejeter cette appréhension, assurant que le gouvernement «n’est celui d’aucun parti», et qu’il ne faut pas se fier aux déclarations de certains dirigeants politiques qui «essayent de se l’approprier» après lui avoir accordé leur confiance au Parlement.

Plus précisément, c’est le président de Qalb Tounes, Nabil Karoui, qui a excellé dans cet exercice, allant jusqu’à affirmer qu’il tâchera de changer certains ministres dans les semaines à venir.

Toutefois, selon Zouhaïr Maghzaoui, il ne faut pas prendre au sérieux le patron de Nessma, étant «un spécialiste de l’annonce des fausses-victoires», rappelant qu’il avait déjà mensongèrement annoncé sa victoire aux dernières élections législatives quelques heures après la tenue du scrutin.

Maghzaoui a tout de même appelé Mechichi, lors de la rencontre d’hier, à ne pas céder au chantage de certains partis (faisant allusion à Ennahdha et Qalb Tounes) et à se situer à égale distance de tous.

Il l’a également invité à avoir de bons rapports avec le président de la république, Kaïs Saïed, et ce, «pour garantir une harmonie entre les différentes institutions du pouvoir exécutif».

Le nationaliste arabe a, par ailleurs, affirmé que même si son mouvement est dans l’opposition, il souhaite la réussite de ce gouvernement. «J’ai dit au chef du gouvernement qu’on le critiquera, et qu’on le soutiendra également», a-t-il développé.

Le député a, sur un autre plan, indiqué que le Bloc démocrate, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui regroupe essentiellement son parti et celui d’Attayar, œuvrera à mettre en place un front parlementaire en vue de débattre des défis parlementaires du moment, à l’instar de la mise en place de la Cour constitutionnelle, de la réforme de la loi électorale et de l’amélioration de la relation entre l’ARP et le gouvernement. «Néanmoins, en présence de partis populistes et avec le maintien de Rached Ghannouch au perchoir, nous ne sommes pas très optimistes»,  a-t-il regretté.

C. B. Y.

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