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Les syndicats de la Steg cherchent-ils à accélérer la faillite de l’entreprise ?

Comme si la situation financière catastrophique de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), qui souffre d’un énorme déficit, à l’instar de toutes les autres entreprises publiques, ne suffisait à ses malheurs, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dont la stupidité n’a d’égal que l’irresponsabilité, semble s’être jurée d’accélérer sa faillite.

En effet, la Fédération générale de l’électricité et du gaz, affiliée à la puissante centrale syndicale tunisienne, a menacé de déclencher une grève, en laissant le soin d’en fixer la date et la durée au bureau exécutif national de l’UGTT.

Cette décision a été prise suite à l’échec des négociations entre la direction de la société et les syndicats sur les revendications des employés contenues dans la déclaration du dernier congrès de ladite fédération.

Ces revendications concernent le paiement immédiat de la prime d’économie et de gestion, la révision des critères de calcul de cette prime, et la fixation d’un délai pour l’ouverture des négociations sociales sur les aspects financiers et réglementaires.

Les dirigeants du syndicat de la Steg ont également exigé le retrait de la loi 2019 relative à l’incitation aux investissements, notamment les articles révisés de la loi de 2015 relatifs aux énergies renouvelables, tout en rappelant leur refus de la connexion des stations privées de production d’électricité aux centrales électriques gérées par la société.

Parmi les autres revendications avancées figurent la généralisation des vêtements de travail tous les 1er mai, la mise à disposition de moyens de sécurité, l’émission d’un l’arrêté réglementant les missions et les grades professionnels, la révision de la structure organisationnelle, le règlement du dossier des gardiens et l’accélération de la mise en place du fonds social. Et quoi encore ?

Si la société était financièrement équilibrée et si elle pouvait envisager d’aggraver encore son déficit, sans devoir puiser encore dans l’argent du contribuable pour combler une partie de son énorme déficit, ces revendications seraient acceptables et leur satisfaction envisageable, mais faire aujourd’hui cette surenchère est insensé voire suicidaire. C’est comme si on scie la branche sur laquelle on est assis… Mais on n’arrête pas le progrès… de la bêtise !

I. B.

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