Après la mort, dans le naufrage de leur embarquement, au large de Lampedusa, de plusieurs dizaines de migrants tunisiens, les autorités se doivent de réagir par des mesures concrètes. Et sévères...
Par Rafik Souidi
Le énième drame des Tunisiens et Africains disparus en mer, au large de Lampedusa, appelle des mesures draconiennes de la part des autorités. Il faut éradiquer ce phénomène qui a occasionné plusieurs milliers de victimes ces dernières années.
Haro sur les filières de trafic d’êtres humains
Les causes de désespérance sociale sont connues et elles ne seront pas soulagées à court-terme. Les moyens de surveillance peuvent également être renforcés mais cela ne dissuadera pas les candidats au départ. C’est du côté des passeurs qu’il est possible d’obtenir des résultats spectaculaires dans les délais les plus brefs.
En effet, ce sont des filières criminelles qui organisent ce trafic d’êtres humains et qui prospèrent sur la misère et le désespoir. Il ne doit pas être compliqué de remonter ces réseaux de la mort afin de les démanteler définitivement car il suffit de récolter les informations chez les clandestins et de suivre l’argent qui est échangé.
Nul doute que les services de sécurité du pays connaissent également une grande partie des intervenants de ce trafic mais, faute de législation adéquate, leurs actions ne peuvent pas être décisives.
Pour une loi anti-passeurs extrêmement sévère
Ainsi, une loi anti-passeurs extrêmement sévère devrait être promulguée le plus rapidement possible pour éliminer ce commerce infâme et des peines dissuasives devraient être prévues à l’encontre de toute personne qui participerait à l’organisation de ces voyages sans retour.
Au vu des dangers et des pertes en vies humaines, ces criminels doivent être considérés comme des assassins et être punis comme tels. Ce ne sont pas les clandestins qui doivent être punis, comme c’est le cas actuellement, mais les passeurs et leurs complices et surtout les commanditaires en amont des filières.
La tolérance zéro pour ce phénomène est une exigence humanitaire, aussi la dissuasion la plus ferme doit-elle être mise en place à l’encontre de ces réseaux mafieux qui doivent être éradiqués de notre territoire national.
Basta!
Articles du même auteur dans Kapitalis :
La constitution finlandaise est un modèle pour la nouvelle constitution tunisienne
Où en est l’Etat tunisien 20 mois après la chute de Ben Ali?
Comment réduire la précarité sociale en Tunisie?
L’islam et la longue maturation démocratique
Onze mesures pour établir l’Etat de droit en Tunisie
Pour la révision des jours de congé hebdomadaire en Tunisie
Tunisie. Une feuille de route pour le gouvernement Jebali
Des pistes pour relancer l’économie tunisienne
Quel rapport entre religion et Etat dans la nouvelle Tunisie ?