Habib Essid assure que la nomination des gouverneurs et des délégués sera sur la base des seuls critères de la compétence et de l’expérience.
C’est ce que le chef du gouvernement ne cesse de répéter, en réponse à ceux qui l’accusent de vouloir nommer des gouverneurs et des délégués issus du parti de la majorité, Nidaa ounes en l’occurrence.
«Habib Essid ne commettra pas l’erreur de la ‘‘troïka’’ (l’ancienne coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr), qui, en 2 ans de pouvoir, a nommé quelque 7000 fonctionnaires issus des partis qui la composent, dont la plupart n’ont ni compétence ni expérience», chuchote-t-on dans l’entourage du Premier ministre.
«Les hauts fonctionnaires seront tous choisis et nommés selon leurs compétence et expérience et seules les personnes ayant fait de grandes études et disposant d’un CV conséquent et d’une connaissance profonde des arcanes de l’administration seront retenues», ajoute-t-on.
Rappelons que la plupart des partis de la coalition gouvernementale ont présenté à Habib Essid des listes de candidats issus de leurs rangs, dans une tentative de faire pression sur le Premier ministre, qui promet, lui, de ne tenir compte que de l’intérêt supérieur de la Tunisie. Traduire: les ambitions des partis passeront au second plan.
Rappelons aussi que le parti Ennahdha, qui, entre janvier 2012 et janvier 2014, a nommé ses hommes dans tous les secteurs de l’administration publique, craint que ces derniers, pour la plupart incompétents, ne soient remerciés et renvoyés chez eux. D’où les pressions qu’il exerce depuis quelque temps sur M. Essid.
La rencontre, hier, entre le Premier ministre et le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi s’inscrit sans doute dans ce cadre.
Reste à se demander si M. Essid va se laisser intimider ! Wait and see…
Z. A.
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