Ajmi Lourimi dénie au Front Populaire (FP) le droit de qualifier qui est de droite ou de gauche et l’accuse de vouloir saboter la coalition gouvernementale.
Dans une interview au journal »Al-Quds Al-Arabi » (paraissant à Londres) et publié, aujourd’hui, le député d’Ennahdha Ajmi Lourimi répond aux accusations du FP à propos de la loi sur la réconciliation économique.
Il dénie au FP le doit de qualifier qui est de gauche et qui est de droite sur l’échiquier politique et rappelle que le Front a posé la l’exclusion d’Ennahdha comme seule condition à sa participation à la coalition avec Nidaa, sans se préoccuper qu’il soit de droite ou pas.
M. Lourimi rappelle, par ailleurs, que le FP a des liens notoires avec le pouvoir actuel et dénonce sa volonté de saboter la coalition gouvernementale.
Ajmi Lourimi juge d’ailleurs que la coalition entre Nidaa et Ennahdha n’est pas une alliance au sens plein du terme et qu’elle est basée sur un programme bien défini entre toutes les parties qui l’ont accepté.
M. Lourimi a considéré que le projet de loi sur la réconciliation économique est une nouvelle épreuve pour la classe politique tunisienne. Il affirme que cette réconciliation est une nécessité pour le pays mais que la loi doit être bien discutée et approfondie au sein du parlement.
Il a nié pour l’occasion toute rencontre entre Rached Ghannouchi et Sihem Ben Sedrine (présidente controversée de l’Instance de la Vérité et de la Dignité (IVD) remarquant que son parti «n’irait pas jeter de l’huile sur le feu», par allusion à la controverse qui oppose aujourd’hui des députés de Nidaa Tounes à Mme Bensedrine, accusée de mauvaise gestion financière de l’instance dont elle a la responsabilité.
A. B. M.
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