L’Unesco recommande de développer le cadre législatif garantissant la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession en Tunisie .
S’exprimant, lundi à Paris, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Irina Bokova, a rappelé les actions menées par son organisation dans différents pays du monde à l’instar de la Tunisie pour promouvoir la liberté d’expression et garantir aux journalistes les meilleures conditions pour l’exercice de leur métier. Elle a vivement recommandé de développer le cadre législatif en Tunisie pour mieux garantir la protection des journalistes.
La célébration de cette journée (le 2 novembre de chaque année) a été marquée par la présentation de la deuxième édition du rapport de l’Unesco intitulé «Tendances mondiales en matière de liberté d’expression et de développement des médias : regards sur le numérique 2015».
Le rapport est composé de quatre chapitres thématiques : combattre les discours de haine sur Internet, protéger les sources des journalistes à l’ère du numérique, promouvoir la liberté en ligne et enfin assurer la sécurité des journalistes.
Mme Bokova a insisté, à cette occasion, sur l’importance de lutter contre les discours violents et de haine des extrémistes. «Il faut produire un contre discours pour aider les jeunes à lutter contre la radicalisation sur la toile», a-t-elle plaidé.
Dans le monde, plus de 700 journalistes ont été assassinés au cours de la dernière décennie et 55 affaires seulement, ont été résolues par la justice, a déploré la directrice générale de l’Unesco.
La sécurité des journalistes et la question de l’impunité restent un problème sérieux selon le rapport de l’Unesco qui attire l’attention sur le taux d’impunité qui reste «élevé».
A. B. M. (avec Tap)
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