Les revenus consolidés de Servicom au 30 septembre 2017 ont atteint 41,8 millions de dinars tunisiens (MDT) contre 51,9 MDT au 30 septembre 2016.
Selon les indicateurs d’activité relatifs au 3e trimestre 2017 de la Société, cette diminution de 19% est enregistrée essentiellement au cours du 3e trimestre 2017.
Travaux publics
Le chiffre d’affaires (CA) de l’activité travaux publics a baissé de 16% passant de 32,9 MDT au 30 septembre 2016 à 27,7 MDT à l fin du 9e mois de 2017. Cette baisse est due essentiellement au retard de démarrage de certains projets importants attribués à la société, en lien avec l’agenda des clients. Ces nouveaux projets ont cependant démarré courant novembre et soutiendront le CA courant le 4e trimestre 2017. «Malgré ce creux ponctuel dans l’activité, le carnet de commandes reste soutenu avec une valeur de 38 MDT au 30 septembre 2017», explique la société.
La baisse est due également au retard considérable dans l’avancement de plusieurs projets en cours lié aux difficultés ponctuelles de trésorerie, engendrés essentiellement par les retards importants de paiements des différents clients publics avec un compte client qui s’élève au 30 septembre 2017 à plus que 11 MDT avec une antériorité moyenne de 202 jours contre un délai contractuel de 45 jours. Afin de palier à ce problème, un effort considérable de recouvrement est en train d’être fait.
Activités ‘climatisations’ et ‘ascenseurs’
Les CA des activités ‘climatisations’ et ‘ascenseurs’ ont diminué respectivement de 26% et 20%, régression due au ralentissement prononcé du marché de la promotion immobilière au 3e trimestre et à la mise en veilleuse de l’activité au Maroc.
A partir du mois d’octobre 2017, la société est en train d’observer une reprise des ventes.
Par ailleurs, en France, les 9 premiers mois de 2017 ont été marqués par la réussite des premières installations des ascenseurs fabriqués en Tunisie de marque Servicom avec une dizaine d’unités prévus pour 2017. Pour 2018, la société prévoit que les installations en France seront, exclusivement, avec les produits Servicom avec un CA prévisionnel de 1,5 M€.
Les activités de maintenance, stratégiques et à forte marge dans les activités ‘ascenseurs’ et ‘climatisation’, continuent à croître fortement.
Le volume d’affaires en SAV ascenseurs est de 209.000 DT au 30 septembre 2017 contre 74.000 DT au 30 septembre 2016, le volume d’affaires prévisionnel en SAV ascenseurs est de 288.000 DT au 31 décembre 2017 contre 177.000 DT au 31 décembre 2016.
Le volume d’affaires en SAV climatisation est de 625.000 DT au 30 septembre 2017 contre 428.000 DT au 30 septembre 2016, le volume d’affaires prévisionnel en SAV climatisation est de 939.000 DT au 31 décembre 2017 contre 672.000 DT au 31 décembre 2016.
Servicom a participé pour la première fois au plus grand salon d’ascenseurs au monde (Interlift en Allemagne), cette participation a été réussie et marquera le démarrage d’une nouvelle stratégie de développement à l’international avec l’identification de distributeurs d’ascenseurs complets Servicom dans différents pays et la vente de pièces d’ascenseurs pour d’autres fabricants tels que les contre poids, arcades et cabines…
Activité IT & Télécom
Le volume d’affaires de l’activité IT & Télécom a baissé de 4,9 MDT au 30 septembre 2016 à 3,2 MDT au 30 septembre 2017 suite au désengagement total des activités réseaux d’entreprises et de l’activité RLA.
Par ailleurs, l’activité ‘smartphones et tablettes Servicom’ est en train de connaître, en 2017, une croissance solide de ses ventes d’un mois à l’autre. La croissance de cette activité est le résultat de la croissance continue du nombre des points de vente qui a atteint plus que 400 boutiques au 30 septembre 2017, l’amélioration de la disponibilité des produits qui sont aujourd’hui au nombre de 13 modèles entre téléphones et tablettes, et la digitalisation de l’entreprise avec la mise en place d’une plateforme de vente électronique B2B.
Les charges d’exploitation ont atteint, au 30 septembre 2017, 41,5 MDT contre 45,9 MDT au 30 septembre 2016 soit une diminution de 10%. Malgré cette diminution, l’Ebitda de la société enregistre une baisse substantielle, en raison de la baisse importante du chiffre d’affaires au 3e trimestre, de l’augmentation du prix du bitume (indexé au prix du pétrole et affecté en plus par la dépréciation du dinar). Il est à rappeler que la bitume constitue le cout principal de plus que 60% du CA de l’activité ‘travaux publics’ et que les prix de vente aux clients publiques sont quasiment non révisables.
Les charges financières nettes sont passées de 3,8 MDT au 30 septembre 2016 à 4,9 MDT enregistrant une hausse de 29%, expliquée par la perte de change importante qui a touché les activités climatisation, ‘IT &Télécom’ et ‘Ascenseurs’ suite à la hausse brutale du change euro/dollars, les retards de paiements des clients étatiques qui ont poussé la société à faire recours à des moyens de financement avec des taux d’intérêts élevés. C’est ainsi que depuis le début de l’année, la société a payé 1,1 MDT de frais de découverts bancaires.
Durant les 9 premiers mois de 2017, Servicom a vu sa rentabilité affectée directement par la crise économique que traverse le pays et qui a contribué à la baisse du CA, les retards de paiements des différents clients étatiques, ce qui a impacté le CA, la marge d’exploitation et les frais financiers; et la dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis de l’euro et du dollar, qui a engendré, jusqu’au 30 septembre 2017, des pertes de change importantes de 1,2 MDT.
Afin de pallier aux différents problèmes survenus courant l’année 2017, la société a déclenché un plan d’urgence consistant à déployer : 1- un effort exceptionnel de recouvrement de ses créances, spécialement avec l’Etat grâce à la création d’une cellule de suivi; 2- une politique de compression des coûts avec, notamment, un plan de licenciement ; 3- un désengagement total du client public dans les secteurs de climatisation, ascenseurs et téléphonie et partiel dans le secteur des travaux publics ; 4-une accélération de la vente des ascenseurs Servicom en Europe; et 5- une meilleure sélectivité lors de la soumission aux marchés publics impliquant le désengagement des clients ayant les délais de paiement longs.
Source : communiqué.
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