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Ennahdha : Meherzia Laabidi au secours de Mustapha Khedher

La députée Ennahdha Meherzia Labidi a accusé le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi de vouloir porter préjudice au parti islamiste, en perspective des élections législatives et présidentielles de 2019.

Réagissant à l’annonce hier, par ledit comité, des poursuites pour homicide volontaire, lancées par la justice contre Mustapha Khedher, en lien avec les affaires d’assassinats des deux dirigeants de gauche, la députée islamiste a indiqué aujourd’hui, vendredi 11 janvier 2019, sur Jawhara FM, que ces accusations restent à prouver et que, de toute façon, le suspect reste innocent jusqu’à preuve du contraire, ajoutant qu’Ennahdha suit l’affaire de près.

«Contrairement à d’autres, nous faisons confiance en la justice. Ils accusent tout le monde, la police, la justice et tous les ministères», a-t-elle dit, en ajoutant, ironique : «Attendez-vous à une conférence de ce type par mois jusqu’aux prochaines élections».

Meherzia Labidi, qui accuse le comité de Belaïd et Brahmi de chercher à influencer l’opinion publique pour salir l’image d’Ennahdha, a enchaîné, avec un rire narquois : «On les remercie, car suite à leur dernière conférence, notre parti a enregistré 18.000 nouvelles adhésions».

Rappelons que le juge d’instruction de la chambre 12 près du pôle judiciaire antiterroriste a récemment retenu l’accusation d’homicide volontaire contre Mustapaha Khedher, sur la base de révélations issues des documents saisis dans ce que le comité appelle «chambre noire», pièce contenant les caisses de documents saisis chez Mustapha Kheder et qui, au regard du comité de défense de Belaid et Brahmi, prouvent l’implication de ce dernier dans les assassinats des deux dirigeants de gauche et ses liens très étroits avec des dirigeants d’Ennahdha.

Mustapha Khedher, un ancien militaire rallié à Ennahdha, a été condamné à 8 ans de prison en 2014, pour détention de documents sécuritaires confidentiels. Le comité de défense estime que cette accusation a été lancée contre le prévenu pour essayer de passer sous silence son implication, ainsi que celle du parti Ennahdha, dans le double assassinat en question , et prouve la complicité de la justice avec le parti islamiste.

Y. N.

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