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Assemblée : Les nominations de Rached Ghannouchi suscitent une grande indignation

Après avoir nommé des conseillers exclusivement issus de son parti politique, Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du mouvement Ennahdha, a suscité une vive polémique au sein du parlement, ce matin, 19 décembre 2019, traduite notamment par l’indignation des deux députés du bloc démocrate, Samia Abbou et Mongi Rahoui.

Pour rappel, Rached Ghannouchi a, entre autres, nommé, cette semaine, son neveu, Habib Khedher, à la tête du cabinet du président de l’ARP.

Les désignations de Ghannouchi ont également inclus, entre autres, Wassim Khadhraoui, Hatem Mannai ou encore Meherzia Laâbidi, tous des Nahdhaouis pur jus, chargés de missions parlementaires administratives, comme le lui a rappelé Mongi Rahoui, député du Front populaire.

En réponse aux critiques du dirigeant de gauche, le leader islamiste a affirmé que toutes ces nominations «ont été faites sur la base de la compétence et qu’elles sont légales».

D’ailleurs, le bilan politique, économique et social du pays durant les 8 dernières années, où Ennahdha a gouverné sans discontinuité, donne raison à M. Ghannouchi et montre qu’en termes de compétence, il n’y a pas mieux que les Nahdhaouis…

La députée d’Attayar, Samia Abbou, a également vivement dénoncé ces désignations, estimant qu’elle portent atteinte à la neutralité de l’administration tunisienne et elle les a même considérées comme étant «criminelles».

«Vous avez mis en place une administration parallèle en désignant, en tant que conseillers, des personnes qui ont déjà des missions administratives et sans qu’elles ne soient recrutées» a-t-elle ajouté, en s’adressant à Ghannouchi, tout en lui rappelant que la loi dispose que les membres du bureau de l’assemblée soient eux qui assistent le président.

Samia Abbou a, par ailleurs, assuré que tous les postes ayant fait l’objet de désignations de la part de Rached Ghannouchi viennent créer, sans raison, des doublures à d’autres postes qui existent déjà au sein du parlement.

C. B. Y.

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