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Super-coupe d’Afrique : L’Espérance de Tunis pour mettre fin à une disette de 25 ans

Sassi-Coulibaly, hier coéquipiers aujourd’hui adversaires, un duel à suivre pour le plaisir.

Pour sa 5e finale de Super-coupe d’Afrique, face au Zamalek, aujourd’hui, vendredi 14 février 2020, à partir de 17h (HT), au stade Al Gharafa, à Doha, l’Espérance sportive de Tunis (EST) est confrontée à une nouvelle mission : mettre fin à une disette de plus de deux décennies.

Par Hassen Mzoughi

En effet, 25 ans d’attente, trop long pour un club qui, après une victoire (et la seule) en 1995, a échoué 3 fois d’affilée par la suite en 1999, 2012 et 2019. Une grosse frustration. L’autre grand club tunisien, l’Etoile sportive du Sahel, a remporté deux super coupes (en 5 participations), en 1998 contre le Raja Casablanca et en 2008 face au Club sportif sfaxien (2-1), qui a disputé, de son côté, 3 éditions sans succès.

L’EST espère donc mettre fin à cette longue course vers un second titre, en affrontant le géant d’Egypte, vainqueur de la Coupe de la Confédération 2018/2019, et de 3 super-coupes africaines en trois participations (1994, 1997, 2003).

Autre défi pour Mouine Chaabani, double champion d’Afrique et de Tunisie, remporter le titre qu’il n’a jamais gagné comme joueur et entraîneur du club de Bab Souika. Il en est de même du président du club, Hamdi Meddeb, vainqueur de tous les titres sauf… la Super-coupe africaine.

Intransigeance de l’Espérance, fierté de Zamalek

Avant d’affronter Zamalek pour le compte des quarts de finale de la Ligue des Champions 2020, à la fin de ce mois de février, L’EST est devant un test grandeur nature. L’équipe tunisoise a renouvelé cette saison ses troupes avec l’arrivée de pas moins de 10 nouveaux joueurs, tous intégrés en un temps record. Moins physique et plus technique, la formation «sang et or» réussit cette saison un parcours sans faute en championnat de Tunisie et en Ligue des champions. Mais elle a du chemin à faire car ses adversaires sont très coriaces en cette phase désormais cruciale du calendrier.

Au-delà des faits historiques, la Super-coupe 2020 est une confrontation passionnante entre l’intransigeance de l’Espérance, reine du continent ces deux dernières saisons, et la fierté de Zamalek, 5 fois vainqueur de la Ligue des champions et motivé pour «restaurer» sa gloire, après la Coupe de la Confédération 2019, premier grand pas de son retour dans le haut niveau continental.

Ferjani Sassi – Fousseny Coulibaly : le bras-de-fer

Les deux équipes ont des idées similaires. Outre une culture du succès bien ancrée, leur style se caractérise par la récupération et la possession du ballon.

L’Espérance est forte d’abord de la constance de son appareil technique, face à la vague de départs au cours des deux derniers mercatos, essentiellement dans le secteur offensif, et de l’ambition affichée par ses joueurs, en remportant la Ligue des champions des deux dernières saisons. Elle dispose aussi d’un milieu de terrain combatif et inspiré avec l’Ivoirien Fousseny Coulibaly, l’un des meilleurs du continent à son poste, élément stabilisateur et bon à construire des attaques, l’Algérien Abderraouf Benguit, le play-maker, et le Ghanéen Kwame Bonsu qui retrouve progressivement son meilleur niveau.

La force de Zamalek reste également dans l’équilibre du milieu de terrain avec le pivot Tarek Hamed, l’un des 3 meilleurs joueurs d’Afrique, à côté de lui, le Tunisien Ferjani Sassi, un ancien Espérantiste, l’une des clés du jeu, et Youssef Ibrahim Obama, le meneur de jeu.

Sassi-Coulibaly, hier coéquipiers aujourd’hui adversaires, voilà un duel à suivre pour le plaisir. Un match dans le match qui promet une belle bataille entre deux joueurs au métier confirmé !

Attaque, atout de poids, défense… préoccupation commune

La défense, c’est le maillon faible des deux équipes. L’Espérance est armée de l’expérience de Khalil Chammam et des capacités physiques et techniques du défenseur central Mohamed Ali Yaakoubi, mais le manque de compétition de Chammam et l’absence aujourd’hui du défenseur central Abdelkader Bedrane inquiètent. Au Zamalek la profondeur défensive laisse à désirer, malgré l’expérience de Mahmoud Alaa et Mahmoud Hamdi Al-Wensh, mais l’âge de Hazem Emam et Mohamed Abdel Chafi (plus de 30 ans) représente une nette faiblesse.

Les cartes gagnantes sont présentes dans les rangs des deux équipes, principalement dans le domaine offensif. En fait, les deux équipes en imposent par leurs armes d’attaque.

À l’Espérance, le trio composé de l’Ivoirien Ibrahima Ouattara, de l’Algérien Bilal Bensaha (6 assists) et du Libyen Hamdou Elhouni (8 buts cette saison) est un atout capital.

Zamalek, lui, mise sur son meilleur buteur Mustafa Mohamed, l’étoile montante (11 buts cette saison) et le duo marocain, Achraf Bencharki et Mohamed Ounajem, l’un des acteurs de la victoire du Wydad en Ligue des champions 2017. Pour ce choc face aux «Sang et Or» de Tunis, le Zamalek devra faire sans Mahmoud Abdel Razek Shikabala, l’un de ses atouts offensifs, forfait pour une blessure au genou. Pour pallier l’absence de son talentueux gaucher, le coach du Zamalek, Patrice Carteron, va miser sur Achraf Bencharki.

Les formations

Espérance: Moez Ben Cherifia, Sameh Derbali, Khalil Chammam, Mohamed Ali Yaacoubi, Ilyes Chetti, Fousseny Coulibaly, Abderraouf Benguit, Kwamé Bonsu ou (Mohamed Ali Ben Romdhane), Bilel Bensaha, Hamdou Elhouni, Ibrahim Ouattara.

Zamalek : Mohamed Abou Gabal, Hazem Emam, Mahmoud Alaa, Mahmoud El-Wensh, Mohamed Abdelshafi, Tarek Hamed, Ferjani Sassi, Ahmed Sayed Zizou, Youssef Ibrahim Obama, Ashraf Bencharki, Mustafa Mohamed.

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