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Visite de soutien de l’Union de la Femme tunisienne à Abir Moussi pour dénoncer les violences à l’Assemblée

Une délégation de l’Union nationale de la Femme tunisienne (UNFT) accompagnée de sa présidente Me Radhia Jerbi, s’est rendue, ce mercredi 3 février 2021, à l’Assemblée, pour exprimer son soutien à la députée et présidente du PDL Abir Moussi et pour dénoncer les violences dont elle a été victime par Seifeddine Makhlouf, chef de la coalition islamiste Al-Karama.

L’UNFT a rencontré les députés du PDL en sit-in à l’Assemblée, à qui elle a réaffirmé sa solidarité tout en exprimant son refus catégorique de toute forme de violence : «notamment les violences politiques à l’égard des femmes, devenue une méthode systématique pour faire taire les voix de l’opposition».

Radhia Jeribi a indiqué que de nombreux tunisiens dénoncent les violences à l’Assemblée et le niveau des discours tenus par certains députés, notamment les insultes et la vulgarité, «ce qui représente une réelle menace pour le travail parlementaire et donne une image négative du parlement, sachant que cela n’encourage pas les femmes à s’engager dans la vie politique».

«C’est désolant d’en arriver à ce niveau et incompréhensible que les conflits soit réglés de cette manière !», a-t-elle déploré, citant les propos vulgaires adressés à Abir Moussi, par le député Seifeddine Makhlouf et en ajoutant : «C’est honteux et il faut s’indigner et songer à mettre en place des procédures pour éviter que cela se reproduise. Écrire des communiqués et dénoncer ce n’est plus suffisant puisque les abus se reproduisent».

«Les femmes parlementaires doivent prendre position et défendre leurs collègues. C’est inconcevable de laisser faire et l’administration de l’Assemblée doit prendre des mesures radicales», ajoute Me Jeribi, en ajoutant : «On ne peut plus continuer comme ça et la loi doit être appliquée».

Tout en rappelant que l’UNFT a porté plainte, en décembre dernier, contre le député de la coalition islamiste Al-Karama, Mohamed Affes, qui, par ses propos déplacés et hostiles aux libertés, aux droits et à l’égalité, a porté atteinte à la dignité de la femme, Radhia Jeribi dit craindre que les violences verbales ne se transforment en agressions physiques contre les femmes au parlement.

Elle a dans ce sens tiré la sonnette d’alarme, en appelant toutes les forces démocratiques à s’unir contre les violences faites aux femmes et à faire en sorte que cela cesse définitivement.

Y. N.

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