La ville de Tabarka a accueilli avec joie l’ouverture au public, mercredi 29 avril 2021, de sa fameuse basilique après avoir subi des travaux de restauration pendant 8 mois. Ces travaux, d’un coût de 150.000 dinars, ont été financés par des organisations de la société civile.
Par Riadh Bouslimi
La réouverture, après sa restauration, de ce monument historique, a représenté un événement exceptionnel qui a été bien accueilli par les citoyens et les amoureux de cette ville côtière de l’extrême nord-ouest de la Tunisie, frontalière avec l’Algérie, qui ont manifesté leur joie et leur satisfaction.
Ce monument historique est une ancienne citerne romaine datant du 3e siècle après J.-C., transformée en lieu de culte par les Pères blancs arrivés en Tunisie au début du 20e siècle. La basilique est devenue au fil des ans un monument symbolique de l’art et de la culture en abritant, depuis 1973, les programmes de deux festivals de renommée, le Festival international de Tabarka et le Festival international de jazz.
La cérémonie de réouverture de la basilique, en présence des acteurs de la société civile dans la région, a été une occasion pour le maire de Tabarka pour remercier tous ceux qui ont apporté leur soutien au projet de restauration.
Cette action met en relief le rôle des acteurs locaux et notamment la commune de Tabarka dans la politique culturelle locale et dans la valorisation du patrimoine architectural et son intégration dans le développement et la diversification de l’offre touristique.
Rappelons que la ville de Tabarka est dotée d’un potentiel culturel important, dont son fameux fort génois, ayant fait l’objet d’un dossier de candidature pour le classement au patrimoine culturel immatériel de l’humanité sous le thème de «l’épopée tabarquine en Méditerranée (ou l’héritage culturel de l’aventure historique des Tabarchini), de Gênes à Tabarka et aux ‘nouvelles’ Tabarka ? Carloforte, Calasetta, Nueva Tabarka», dossier porté à l’Unesco par la Tunisie, l’Italie et l’Espagne.
Par sa dynamique culturelle, Tabarka pourra être un bon exemple pour les villes qui choisissent de s’investir dans la culture et le patrimoine et d’intégrer ces deux vecteurs importants à leur politique territoriale.
* Expert en politiques culturelles.
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