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CMA CGM met fin à ses opérations sur le port de Tunis-Radès

CMA CGM arrête ses opérations sur le port de Tunis-Radès.

Dans une lettre en date du 16 juillet 2021, l’armateur de porte-conteneurs français, CMA CGM (Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime), informe les autorités du port de Tunis-Radès de sa décision de mettre fin à toutes ses opérations (Cargo Dry / IMO / Reefer) sur le principal port commercial en Tunisie, ajoutant que cette décision concerne toutes les cargaisons à travers le monde à destination de Tunis-Radès, qu’elle a un effet immédiat et sera maintenue jusqu’à nouvel.

Par Imed Bahri

Pour justifier sa décision, visiblement prise en désespoir de cause et après avoir épuisé toutes autres solutions, CMA CGM, leader mondial du transport maritime en conteneurs et le premier français, qui assure une offre globale de transport maritime, de manutention portuaire et de logistique terrestre, invoque les importants retards d’exploitation essuyés depuis plusieurs semaines sur Tunis-Radès, avec un séjour portuaire cumulé moyen de 25 jours et une productivité opérationnelle très faible à quai. Merci douane, merci UGTT…

CMA CGM précise que cette décision n’est pas applicable aux cargaisons chargées sur le service RORO entre Marseille et Tunis-Radès et qu’en attendant une solution radicale du problème, l’armateur propose, en guise d’alternative, l’acceptation des réservations et leur détournement vers d’autres ports comme Sousse, Sfax, Bizerte…

Cette information ne semble pas avoir dérangé outre mesure le chef du gouvernement Hichem Mechichi et le ministre du Transport Moez Chakchouk, qui ont passé le weekend dernier à se dorer les fesses sur la plage d’un palace de Hammamet. Elle vient aussi confirmer ce que nous avons écrit à plusieurs reprises dans Kapitalis sur la nécessité de régler de manière radicale les problèmes endémiques du port de Tunis-Radès, où les opérateurs économiques, nationaux et étrangers, sont pris en otages par une véritable mafia de syndicalistes véreux, de douaniers ripoux et d’irresponsables administrateurs.

En attendant la prochaine «latkha», nous aimerions connaître ce que pensent MM Mechichi et Chakchouk de celle-ci… Et on se demande s’ils vont réagir ou laisser filer, comme ils ont laissé filer la dette extérieure et le virus de Covid-19, entre autres…

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