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Tunisie : Ennahdha à la trappe de l’Histoire

Rached Ghannouchi, un sulfureux mélange de «cheikh», de «gourou» et de «caïd» à la tête d’une bande de malfaiteurs,

Chassé du pouvoir le 25 juillet 2021 après avoir gouverné pendant dix ans et mis la Tunisie en quasi-faillite, le parti islamiste Ennahdha s’agite et gesticule, profitant des difficultés du pays qu’il a lui-même provoquées, pour essayer de se refaire une santé. Mais jusque-là en vain, malgré le renfort, direct ou indirect, des idiots inutiles de la gauche stupide et des pseudo-démocrates à la petite semaine, comme les Néjib et Issam Chebbi, Hamma Hammami ou autres Jawhar Ben Mbarek.

Par Imed Bahri

Dernière gesticulation en date du parti islamiste tunisien, le communiqué publié dans la soirée du mercredi 2 février 2022 où il appelle à manifester, dimanche 6 février, au centre-ville de Tunis, «pour défendre les droits et les libertés» (sic!) et dénoncer «la responsabilité du pouvoir en place dans la dégradation du niveau de vie des Tunisiens» (re-sic!).

L’effronterie des sans-gêne

Le parti conduit (à la géhenne de l’Histoire) par l’inénarrable Rached Ghannouchi pousse la malhonnêteté jusqu’à dénoncer «le laxisme des autorités face à la hausse des prix, aux pénuries de produits de base, au retard dans le paiement des salaires du secteur public et à l’absence totale de gouvernement». Il dénonce aussi avec l’effronterie des sans-gêne «les tentatives du pouvoir en place pour échapper à la responsabilité de la crise économique, sociale et politique, et pour trouver des prétextes à son incapacité à gouverner et à tenir ses promesses de sauvetage du pays.» Il va jusqu’à mettre en garde contre «les risques d’implosion sociale» et appeler à «mettre fin à l’état d’exception», en vertu duquel il a été chassé du pouvoir à la suite de manifestations massives ayant pris pour cibles ses bureaux dans tout le pays, et à «restaurer le processus démocratique avec une légitimité constitutionnelle et à ouvrir un dialogue national global qui apporte la stabilité politique et gouvernementale indispensable à un sauvetage économique qui évite au pays la faillite».

Certes, tout ce qu’Ennahdha reproche au régime d’exception mis en place par le président Kaïs Saïed pourrait être accepté et beaucoup en Tunisie y souscrirait volontiers, car nous sommes nombreux à déplorer l’inaction du président de la république, ses hésitations, sa propension à parler beaucoup et à ne rien faire pour aider à redresser le pays qui sombre dans la crise, mais le parti islamiste n’a ni crédibilité, ni légitimité pour surfer sur cette vague-là dans l’espoir de redorer son blason et de se replacer au centre de l’échiquier politique.

Un mouvement mort et enterré

Cet échiquier, qu’il a longtemps manipulé comme une marionnette, a vomi Ennahdha, et on l’espère définitivement, au point que beaucoup des dirigeants islamistes, qui ont désormais honte de se présenter sous ce dénominateur, comme Abdellatif Mekki, Samir Dilou, Imed Hammami et autres Zied Ladhari, ont préféré quitter le bateau qui prenait eau de toutes parts et ils sont en train de créer de nouvelles formations politiques, estimant sans doute qu’Ennahdha, dont le premier noyau a été créé il y a un demi-siècle, est bel et bien mort et enterré.

Autre provocation des Nahdhaouis : après avoir organisé sous l’égide de leur président Rached Ghannouchi, un sulfureux mélange de «cheikh», de «gourou» et de «caïd» à la tête d’une bande de malfaiteurs, une soi-disant réunion de l’Assemblée dont les travaux sont gelés depuis le 25 juillet, ne voilà-t-il pas choisissent une date historique, le 6 février en l’occurrence, pour la manifestation pour les droits et les libertés à laquelle ils appellent leurs partisans.

Soit le même jour et dans le même lieu, le centre-ville de Tunis, où les Tunisiens descendent pour célébrer l’anniversaire de l’assassinat du dirigeant de gauche Ckokri Belaïd, tué devant chez lui par des extrémistes religieux de la même mouvance qu’Ennahdha, meurtre où ce mouvement est directement impliqué à un niveau ou un autre, ne fut-ce que parce que ses dirigeants conduisaient alors les affaires du pays et n’ont rien fait pour protéger le chef du Front populaire, alors qu’ils étaient dûment informés des menaces pesant sur lui et proférés par des éléments issus de leurs rangs.

Dissiper l’écran de fumée

Les Tunisiens vont d’ailleurs descendre encore une fois ce dimanche pour exiger la vérité sur cet assassinat et demander à la justice d’accélérer les investigations et de démasquer les auteurs et les commanditaires de ce crime ignoble resté impuni, et qui fut suivi, quelques mois plus tard, par l’assassinat d’un autre dirigeant du Front populaire, Mohamed Brahmi, également tué devant chez lui par des extrémistes religieux de la mouvance d’Ennahdha, le 25 juillet 2013.

Ennahdha croit-il pouvoir provoquer par ses gesticulations un écran de fumée qui ferait oublier ses crimes et sa responsabilité dans la situation catastrophique où il a mis le pays ? Si c’est le cas, les Tunisiens devraient se mobiliser pour lui exprimer tout le mépris et toute la haine qu’ils lui vouent et leur détermination à ne lui laisser aucune possibilité de reprendre du service.

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