Accueil » Tunisie : Moussi appelle Saïed à convoquer les députés pour dissoudre le parlement et retirer la confiance à Ghannouchi

Tunisie : Moussi appelle Saïed à convoquer les députés pour dissoudre le parlement et retirer la confiance à Ghannouchi

Après la réunion organisée ce matin par le bureau de l’Assemblée gelée et suite à laquelle les participants ont décidé d’organiser une plénière, mercredi prochain, dans le but de mettre fin aux mesures exceptionnelles, la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a mis en garde le président de la République Kaïs Saïed contre les derniers agissements de Rached Ghannouchi et les graves conséquences que cela entraînera pour le pays.

Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook, ce lundi 28 mars 2022, Abir Moussi a affirmé avoir déposer une plainte en référé pour annuler les décisions du bureau de l’Assemblée gelée et d’empêcher la tenue de la plénière prévue le 30 mars ainsi que celles qui suivront, tout en appelant le chef de l’État à agir avant cette date, soit dans les prochaines 24h, notamment en convoquant les députés pour le retrait de confiance à Ghannouchi, et pour la dissolution du parlement puis d’appeler à des élections législatives anticipées.

La président du PDL, estime que la situation est grave et que l’indépendance du pays est en danger, tout en affirmant que les députés patriotes ne refuseront pas l’invitation du président : «Si vous convoquer Attayar, Chaab, même Qalb Tounes, Tahaya Tounes, Watania et d’autres, sachant que nos signatures sont prêtes… Avec 109 signatures vous pouvez dissoudre le parlement, et charger Tarek Fetiti de présider une plénière pour la suite en attendant les législatives anticipées», a-t-elle lancé, en s’adressant au président Saïed, et en rappelant que son parti s’oppose à la démarche de ce dernier et en affirmant qu’il est le premier responsable de cette situation, «notamment en ayant tourné le dos à tous les partis et à tous les députés et de les avoir poussés vers Ghannouchi».

Abir Moussi a ajouté que le chef du parti islamiste Ennahdha doit être isolé avec un retrait de confiance : «Il ne doit pas être poursuivi en tant que président de l’Assemblée, cela ne fera qu’envenimer la situation et ils le savent parfaitement et c’est ce qu’ils attendent par ailleurs… La dissolution du parlement avec l’approbation des députés, , comme nous l’avons toujours réclamé, est la seule solution pou éviter toute intervention, d’autant que cette mesure se fera en respect de la loi».

Y. N.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.