Le parti islamiste Enanhdha a réaffirmé, ce lundi 4 avril 2022, son rejet de la dissolution de l’Assemblée par le président de la république Kaïs Saïed, tout en condamnant les poursuites engagées contre les députés ayant participé à la plénière du 30 mars, estimant que celle-ci est légitime et légale.
Dans un communiqué Ennahdha explique que ladite plénière, durant laquelle, il a été décidé d’annuler les mesures exceptionnelles, est égale «suivant les dispositions de l’article 80 de la Constitution invoqué le 25-Juillet par le président Saïed», lorsqu’il a déclaré l’état d’exception et décidé de suspendre les travaux de l’Assemblée et de lever l’immunité des parlementaires.
Ainsi, le parti de Ghannouchi, qui a condamné les poursuites contre les députés et accusé les autorités de «tenter d’instrumentaliser la justice pour régler ses comptes politiques», a appelé «les forces vives du pays à serrer les rangs pour faire face au coup d’État, aux procès politiques et défendre les députés poursuivis par le pouvoir en place».
Rappelons que députés qui ont participé à cette plénière, ainsi que l’ancien président de l’Assemblée Rached Ghannouchi, devaient comparaître devant le procureur de la république mardi 5 avril, or leurs auditions ont été reportées à une date ultérieure, selon l’ancien député Ennahdha Wissem Saïdi, avocat de son état.
On notera aussi que le chef de l’État avait annoncé la dissolution de l’Assemblée, le soir-même de la plénière.
Y. N.
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