Dans un récent rapport sur la crise alimentaire mondiale que risque de provoquer la guerre russo-ukrainienne, la Banque mondiale a cité la Tunisie parmi les pays que cette crise pourrait affecter. L’Union européenne, soucieuse de maintenir la stabilité à ses frontières sud et de prévenir une augmentation des flux migratoires pouvant être provoquée par d’éventuelles famines, a décidé de voler au secours des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, dont la Tunisie, pour les aider à répondre à leurs besoins alimentaires au cours de la prochaine période.
C’est dans ce contexte de tension sur les approvisionnements alimentaires que la Commission européenne (CE) a décidé d’accorder un financement de 20 millions d’euros à la Tunisie dans le cadre de l’initiative de la Facilité pour l’alimentation et la résilience. Il s’agit d’un programme de soutien de 225 millions d’euros pour aider les habitants de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, partenaires du voisinage méridional, à faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires et des matières premières à la suite de la guerre de la Russie en Ukraine.
L’initiative, présentée le 6 avril 2022, est financée par l’enveloppe Voisinage Sud du NDICI-Global Europe. Il est orienté vers les pays dépendants des importations de céréales, à savoir la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Syrie, a indiqué la CE.
À court terme, les objectifs de la facilité alimentaire et de résilience sont de répondre aux urgences de pénurie de produits de base, de contribuer à la stabilisation de la balance des paiements, de soutenir les systèmes locaux de protection sociale et de filets sociaux qui sont confrontés à une crise aiguë supplémentaire.
À moyen et à long terme, la facilité pour l’alimentation et la résilience vise à contribuer à soutenir les systèmes agricoles locaux et à soutenir le développement de pratiques agricoles moins gourmandes en intrants et plus adaptées au climat. Il devrait également contribuer à la durabilité des systèmes agroalimentaires locaux et aider les pays du voisinage sud à se diversifier et à s’éloigner de leur dépendance excessive vis-à-vis des importations de céréales, notamment en adoptant des variétés, des cultures et des pratiques agricoles moins gourmandes en eau.
À moyen et à long terme, la facilité pour l’alimentation et la résilience vise à contribuer à soutenir les systèmes agricoles locaux et à soutenir le développement de pratiques agricoles moins gourmandes en intrants et plus adaptées au climat. Il devrait également contribuer à la durabilité des systèmes agroalimentaires locaux et aider le voisinage sud à se diversifier et à s’éloigner de sa dépendance excessive vis-à-vis des importations des céréales, notamment en adoptant des variétés, des cultures et des pratiques agricoles moins gourmandes en eau.
Le commissaire chargé du voisinage et de l’élargissement, Olivér Várhelyi, a déclaré: «En temps de crise, l’UE est solidaire de ses partenaires. Notre enveloppe de soutien de 225 millions d’euros aidera et soutiendra les populations de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, notamment pour garantir leur accès aux biens et services de base.»
La guerre en Ukraine a un impact substantiel sur les chaînes d’approvisionnement en blé et en huile de cuisson, avec des implications sur la sécurité alimentaire. L’Égypte, le Liban, la Libye, la Syrie, la Tunisie et la Palestine dépendent fortement de l’Ukraine et/ou de la Russie pour leurs importations de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux, en particulier de céréales (et surtout de blé), tandis que le Maroc et la Tunisie dépendent fortement des exportations russes d’engrais azotés pour la production de leurs filières agro-alimentaires.
I. B.
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