Tunisie : Noureddine Taboubi lance un nouveau défi au gouvernement

Noureddine Taboubi continue de narguer le gouvernement Najla Bouden et de lui lancer des défis, et à travers lui, il interpelle le président de la république Kaïs Saïed et critique ses méthodes personnelles et unilatérales de mettre en œuvre les réformes en Tunisie.

Noureddine Taboubi a appelé le gouvernement à négocier le programme des réformes structurelles et les détails de l’accord en cours de discussion entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI), et ce en direct dans les médias pendant une semaine, afin que ces négociations soient sous le contrôle des journalistes et des citoyens. «Nous verrons alors si le peuple se prononcera contre nous ou contre le gouvernement», a-t-il dit.

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui parlait aujourd’hui, vendredi 3 juin 2022, lors d’une conférence sur les réformes tenue au palais des congrès à Tunis, a expliqué que sa demande vise à mettre fin aux tentatives de diabolisation de la centrale syndicale par des parties qui cherchent à le stigmatiser en raison de ses positions concernant le programme des réformes structurelles et les négociations avec le FMI.

Le secrétaire général de l’UGTT s’est, par ailleurs, demandé si des points tels que les réformes économiques et sociales, la réforme des entreprises publiques, les subventions des produits de première nécessité et la réduction de la masse salariale dans le secteur public seraient inclus dans le projet de nouvelle constitution en cours de préparation par une commission installée par le président de la république et travaillant sous sa contrôle.

M. Taboubi a par ailleurs dénoncé les tentatives des autorités d’infiltrer l’UGTT, en inscrivant des noms de dirigeants syndicaux, à leur insu et sans les consulter, tels que Houcine Abassi et Mouldi Jendoubi, parmi les personnalités invitées à participer aux commissions consultatives créées par la présidence de la république dans le cadre d’un dialogue national auquel la centrale syndicale a affirmé qu’elle refuse de participer, tant qu’il exclut les parties qui sont opposées aux choix du président de la république.

I. B.

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