La Déclaration de Tunis issu de la conférence est un document qui aborde les priorités du continent et résume cette 8e session, a déclaré le président du Sénégal Macky Sall, lors de la conférence de presse de clôture de la Ticad 8. (Illustration : les présidents Macky Sall et Kaïs Saïed à l’ouverture de la Ticad 8).
«Nous devons maintenant nous aligner sur cette déclaration et le plan d’action de Yokohama qui a été mis à jour après le Covid-19, pour nous mettre au travail avec le budget alloué (30 milliards de dollars) pendant ces trois années et accélérer les décaissements pour atteindre les objectifs», a-t-il argumenté.
Le président sénégalais a indiqué que les engagements du Premier ministre japonais Fumio Kishida permettront également de progresser dans la mise en œuvre des programmes économiques du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).
Sall a souligné, dans ce contexte, l’importance des thèmes abordés qui sont au cœur des préoccupations de l’Afrique, à savoir la transformation de l’Afrique par une croissance robuste, la résilience et l’adaptation aux crises majeures, en plus de la paix et de la sécurité durable.
Le terrorisme ralentit le développement en Afrique
«Malheureusement, l’Afrique est devenue la source du terrorisme international, nous avons plaidé pour une réponse mondiale à un péril mondial. En Asie, lorsqu’il s’agit de combattre l’État islamique, des coalitions mondiales ont été formées, 200 000 soldats ont été mobilisés et des centaines de milliards de dollars dépensés, tandis qu’en Afrique, seul le soutien est apporté par le biais de missions de paix», a-t-il ajouté.
«Ce n’est pas la réponse attendue pour mettre fin au terrorisme sur le continent, nous comptons sur le plaidoyer du Japon pour que le débat sur la lutte contre le terrorisme soit sérieusement pris en compte par le Conseil de sécurité de l’Onu», a-t-il dit, ajoutant que ce phénomène déstabilise le continent et l’empêche d’atteindre ses objectifs de développement.
Le responsable a appelé le Conseil de sécurité de l’Onu et les pays contributeurs à prendre en considération ce phénomène pour permettre aux forces africaines de prendre en main la lutte contre ce fléau.
Sall a également soulevé la question de la transition énergétique verte, soulignant que l’Afrique, qui n’est responsable que de 3% des émissions de CO2, doit d’abord tirer parti de ses ressources énergétiques de base pour assurer son développement et rendre son économie plus durable.
La Tunisie est le deuxième pays africain à organiser cet événement après le Kenya en 2016.
D’après Tap.
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