Affaire Myriam Bribri : Le jugement sera rendu le 12 octobre

A l’issue de l’audience en appel qui s’est tenue, ce mercredi 28 septembre 2022, concernant son procès suite à une condamnation en décembre 2021 à 4 mois d’emprisonnement, la militante pour les droits humains Myriam Bribri a annoncé que le jugement sera rendu le 12 octobre prochain.

Myriam Bribri rappelons-le a a été condamnée le 20 décembre 2021 à quatre mois d’emprisonnement, par le tribunal de première instance de Sfax, suite à un post publié sur Facebook critiquant des violences policières, ce que de nombreuses parties, à l’instar d’associations et organisations nationales et internationales ont fermement dénoncé, estimant que les accusations sont sans fondement et que cela s’apparente à une atteinte au droit à la liberté d’expression.

« Les autorités tunisiennes ont de façon inacceptable passé les deux dernières années à traîner Myriam Bribri devant les tribunaux parce qu’elle s’est exprimée haut et fort contre les violences policières, alors même qu’elles auraient dû prendre les mesures nécessaires pour enquêter sur ces agissements de la police. Même si les mots qu’elle a utilisés peuvent être considérés comme insultants par certaines personnes, il n’en reste pas moins qu’elle s’est exprimée de manière pacifique et ses propos sont totalement protégés par le droit international relatif aux droits humains », a notamment commenté Amna Guellali, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

Selon Amnesty International, Myriam Bribri avait publié en en octobre 2020, sur sa page Facebook une vidéo montrant un homme frappé par un policier, accompagnée du commentaire suivant : « Salauds, soyez maudits !», ce qui lui a valu une convocation par la brigade de police judiciaire de Sfax, puis son placement en détention, avant sa remise en liberté provisoire en attendant son procès.

La même source a par ailleurs, dénoncé l’engagement de poursuites par les autorités contre des personnes ayant pacifiquement exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux : «Depuis l’accaparement du pouvoir par le président Kaïs Saïed le 25 juillet 2021, les tribunaux tunisiens ont soumis à une enquête ou poursuivi au moins 29 personnes parce qu’elles avaient pacifiquement exercé leur droit à la liberté d’expression».

Y. N.

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