Le réseau Mourakiboun a estimé que la nouvelle loi électorale, promulguée par décret présidentiel le 15 septembre 2022, «ne consacre pas la justice et l’équité et ne comprend aucun mécanisme pour assurer la parité et la représentation des jeunes.»
Par ailleurs, le découpage territorial n’est soumis à aucune norme scientifique connue dans le domaine, ajoute le réseau spécialisé dans la surveillance des élections, lors d’une conférence de presse jeudi 6 octobre 2022 à Tunis.
Raja Jabri, président du réseau, a critiqué le manque d’informations fournies par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), notamment sur les résultats du référendum et les statistiques nécessaires à l’analyse. Selon le président du réseau, Mourkiboun a rencontré de nombreuses difficultés dans la réalisation de ses travaux en raison du manque d’informations de l’autorité électorale et de l’Institut national de la statistique (INS).
En plus de cela, les statistiques des électeurs n’ont pas été mises à jour au niveau des bureaux de vote et des circonscriptions électorales, malgré le nombre de demandes faites par le réseau à la commission électorale à cet effet.
Raja Jabri a souligné que le refus des demandes d’accès à l’information ne peut être justifié par la protection des données personnelles «car la loi permet à la société civile d’avoir accès à ce type de données».
Pour sa part, Amin Halouani, membre du réseau, a déclaré que la loi électorale n’explique pas la méthode adoptée dans le découpage des circonscriptions. Il a également dit avoir constaté un déséquilibre dans le nombre de sièges pour les Tunisiens de l’étranger, notamment dans les circonscriptions d’Asie, d’Australie et d’Afrique.
D’après Tap.
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