Du nouveau dans l’affaire de la fillette tunisienne arrivée seule à Lampedusa

Après avoir ordonné un mandat de dépôt contre le propriétaire de l’embarcation à bord de laquelle une fillette de 4 ans est arrivée seule à Lampedusa en Italie, la justice tunisienne a décidé, dans la soirée de ce mercredi 26 octobre 2022, d’interdire de voyage les parents de l’enfant, sachant qu’une demande de rapatriement de cette dernière a été motivée par la partie tunisienne.

Dans une déclaration au médias, le porte-parole des Tribunaux de Monastir et Mahdia, Farid Ben Jha a prcisé que l’interdiction de voyage décidée contre les parents par le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Monastir a été décidée, notamment afin de garantir le bon déroulement des investigations menées pour arrêter le passeur ayant organisé cette traversée clandestine.

Il a également rappelé que le juge de la famille à Monastir, a décidé le 24 octobre, de remettre la fillette au délégué général de l’enfance afin de la rapatrier en Tunisie, en affirmant que cette décision de justice devra être appliquée par les autorités italiennes qui avaient émis le souhait de garder la fillette en Italie, actuellement sous la tutelle d’une avocate italienne.

La décision de rapatriment a été prise dans l’intérêt de l’enfant, a souligné Farid Ben Jha, en ajoutant que cela engage donc la partie italienne à appliquer cette décision de justice, et ce, dans le cadre de l’application de la coopération judiciaire entre la Tunisie et l’Italie.

Il a par ailleurs rappelé que les parents de l’enfant ont été libérés et non pas acquittés, sachant que l’enquête se poursuit et que le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des personnes âgé, a indiqué ce jour, qu’un rendez-vous a été fixé pour le 28 octobre, avec le représentant de la diplomatie tunisienne en Italie et le délégué de la protection de l’enfance chargé de l’affaire dans le but de rapatrier la petite tunisienne.

Rappelons que les parents de la fille avaient l’intention de rejoindre les côtes italiennes avec leurs deux enfants et ont remis pour cela, la somme de 24.000 dinars au passeur. Selon leurs dires, au moment des faits, le père a installé sa plus jeune fille sur l’embarcation et a dû rebrousser chemin pour aider sa femme et leur 2e fille de 7 ans, mais affirme avoir été pris de court au départ de cette traversée illégale, ne pouvant plus rejoindre l’embarcation qui avait déjà pris le large…

Ph. Capture vidéo- Journal télévisé Rai 3 (TGR)

Y. N.

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