Environnement : la Tunisie perd les fonds qui lui sont alloués

Non seulement la Tunisie ne dispose pas des moyens financiers lui permettant de parer au plus urgent, de réparer les infrastructures défaillantes et d’en réaliser d’autres, mais elle se paye le luxe coûteux de perdre certains fonds mis à sa disposition à cet effet par des bailleurs de fonds étrangers… faute d’utilisation ! (Quelles solutions face au grand problème de l’accumulation des déchets?)

C’est ce que rapporte, en tout cas, l’expert dans la gestion des déchets, Walid Merdassi, samedi 19 novembre 2022, dans une déclaration à Mosaïque FM, où il a expliqué que la Tunisie a été incapable de réaliser le projet de valorisation des déchets, surtout au gouvernorat de Gabès, ce qui poussé la banque allemande KfW de récupérer les fonds qu’elle a alloués pour ce projet depuis plusieurs années, soit 56 millions d’euros, parce qu’ils n’ont pas été utilisés.

Depuis 1996, la Tunisie a commencé à valoriser ses déchets en passant des décharges anarchiques à celles contrôlées, ce qui a réglé le phénomène de l’accumulation des déchets dans les quartiers. Mais pas pour longtemps. Car après la révolution de 2011, les décharges contrôlées ont fait l’objet connu d’un rejet de la part des riverains se plaignant des mauvaises odeurs et des nuisances sanitaires. Mais l’Etat, dont les dépenses ont explosé et qui fait face à des difficultés financières, n’a pas planifié à temps la mise en place de nouvelles décharges, surtout après la fermeture de plusieurs autres. Aussi le phénomène de l’accumulation des déchets dans les quartiers a-t-il repris de plus belle, et pas seulement à Sfax, qui fait face depuis plus d’un an à une catastrophe environnementale liée au manque de décharges publiques contrôlées.   

Walid Merdassi a appelé l’Etat à accélérer le processus de prise de décisions et de réalisation des études nécessaires, afin de trouver des solutions au problème du rejet de la création de nouvelles décharges par les populations, problème qui existe dans tous les gouvernorats, et pas seulement dans celui de Sfax.

I. B.

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