Le directeur exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), Majdi Hassen, a indiqué qu’il y a plus de 86 000 postes vacants dans les entreprises privées tunisiennes, selon un rapport de l’institut publié en juin dernier.
Majdi Hassen a expliqué, dans une déclaration à Mosaïque, lors du séminaire de clôture du projet sur la migration décente organisé par l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH), que cette situation pousse de nombreuses entreprises à recourir à l’embauche illégale de travailleurs migrants, en soulignant la nécessité de légaliser ces pratiques à travers le promulgation d’un cadre juridique pour l’emploi des migrants en Tunisie, avec une priorité donnée à l’emploi des chômeurs tunisiens.
Le directeur exécutif de l’IACE a aussi déclaré que l’emploi illégal des immigrés en Tunisie nuit à la concurrence entre les entreprises et affecte grandement l’économie nationale, appelant à faire face à cette situation d’une manière ou d’une autre.
Majdi Hassen a également estimé que les travailleurs migrants en Tunisie peuvent avoir un impact positif et efficace sur le développement du pays, expliquant que de nombreux secteurs tels que l’agriculture, la construction et les services ont été abandonnés par les travailleurs tunisiens, compte tenu de la forte demande de travailleurs tunisiens à l’étranger.
Quand on sait que le taux de chômage officiel en Tunisie dépasse 15% de la population active, on est en droit de s’étonner des difficultés qu’éprouvent les entreprises à remplir les postes d’emploi nécessaires. Le paradoxe n’est qu’apparent, car cette situation s’explique par les exigences souvent exorbitantes des demandeurs d’emploi tunisiens et les capacités limitées des entreprises à y répondre dans un contexte de forte compétitivité, sur les plans national et international, et de crise économique.
I. B.
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