Selon le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, «la situation dans le pays est très mauvaise et les mouvements de protestation prévus ce 14 janvier 2023 sont légitimes».
«La majeure partie du spectre social et politique a le droit d’exprimer sa colère face à cette situation, même si certains de ces mouvements sont animées par des parties qui cherchent à revenir au pouvoir», a ajouté Tahri, qui parlait en marge de la réunion de la commission administrative extraordinaire de l’Union régionale du travail de Kairouan, vendredi 13 janvier.
«Ces mouvements ne sont pas nouveaux. Nous nous sommes habitués à voir les Tunisiens descendre dans la rue le 14 janvier de chaque année pour exprimer leur colère face à la détérioration de la situation dans le pays et les tentatives pour contourner les objectifs de la révolution», a aussi déclaré Tahri, en soulignant que la centrale syndicale n’a pas appelé ses adhérents à participer à ces mouvements, mais elle ne leur a pas non plus demandé de ne pas y participer, car l’UGTT refuse toute limitation de la liberté et du droit de manifester, surtout quand il s’agit de le faire de manière pacifique.
Tahri a également indiqué que le décret n°54 est un texte répressif qui vise à museler la parole et à porter atteinte à la liberté d’expression : «Au prétexte de combattre la rumeur dans les réseaux sociaux, ce texte est utilisé en réalité pour justifier les poursuites judiciaires injustes. C’est une menace qui pèse sur toute personne qui exprime son opinion», a-t-il dit.
Rappelons dans ce contexte que l’UGTT est en train d’élaborer une initiative de dialogue national pour proposer un plan de sauvetage de la Tunisie, qui s’enfonce dans une crise polyforme, à la fois politique, financière, économique, sociale et culturelle, et qui menace gravement sa stabilité.
I. B.
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