Le déficit de la balance commerciale énergétique a atteint -83% à 9,235 milliards de dinars tunisiens à la fin de novembre 2021, par rapport au même mois en 2022, compte tenu de la redevance du gaz algérien exporté, selon le rapport de l’Observatoire national de l’énergie et des mines (Onem), publié le 24 janvier 2023. Un problème épineux quand presque tous les indicateurs sont au rouge…
La valeur des exportations tunisiennes de produits énergétiques a augmenté de +47% en 2022, alors que celle des importations a elle aussi augmenté, mais… de +70%. Un trou difficile à combler, comme ce qui suit parmi les indicateurs cités par l’Onem dans son rapport.
Le déficit du bilan énergétique primaire s’est creusé à -7% à la fin de novembre 2022 (nov-22), par rapport à la fin du même mois en 2021 (nov-21), d’où un manque à gagner de 4,4 Mtep (mégatonnes équivalent pétrole).
Selon l’Onem, ce déficit incombe principalement à la baisse de la production d’hydrocarbures, et à une faible demande en énergie primaire. Celle-ci représente l’ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Preuve en est en termes de demande, celle du gaz naturel a baissé de -2% en nov-22 (or la production d’électricité en Tunisie dépend du gaz naturel à +97%), et celle du pétrole n’a augmenté que de +1%, par rapport à nov-21.
Quant au taux d’indépendance énergétique (ou REP, rapport des ressources énergétiques primaires) sur la consommation primaire, il a été de 50% en nov-22, contre 53% en nov-21. Comme les REP sont dominées à +75% par la production nationale de pétrole et de gaz, la baisse de la production de pétrole brut en nov-22, a provoqué celle des REP à -7%, par rapport à nov-21.
Ces indicateurs, négatifs pour la plupart, sont faiblement compensés, comme par exemple, la part de l’électricité renouvelable -entendons par là, celle produite par la Steg- qui n’est que de 1% des REP.
A. M. (avec Tap)
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