Les journalistes tunisiens ont porté, mercredi 15 février 2023, des brassards rouges, en prévision des manifestations prévues aujourd’hui, jeudi 16 février, devant le siège du gouvernement à la Kasbah et en régions, pour dénoncer les pressions et les restrictions à l’exercice de leur profession.
Les journalistes des médias publics et privés, écrits et électroniques, visuels et radio, déplorent également la dégradation des conditions de travail dans de nombreux médias. Et les reports répétés, de la part du gouvernement, de la mise en œuvre des précédents accords signés avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Mécontents, las et exaspérés, ils sont plus que jamais déterminés à continuer de porter le brassard rouge lors des manifestations et sur leurs lieux de travail. Ils veulent envoyer un message de colère au gouvernement et à l’opinion publique.
Cette journée de colère avait été décidée par le SNJT le 7 février et fait partie des manifestations prévues par le syndicat pour dénoncer «le musellement systématique des médias et les tentatives constantes du gouvernement de porter atteinte à la liberté de la presse».
Une journée de colère qui vient aussi dénoncer la gestion maladroite par le gouvernement du dossier des médias confisqués qu’il cherche à vendre à tout prix sans tenir compte des intérêts des salariés et de l’indépendance de la profession.
C’est le cas, notamment, de Shems FM et de Cactus Prod pour la production audiovisuelle.
Les journalistes sont également mécontents du refus du gouvernement de publier au Journal officiel la convention collective cadre, texte clé régissant la presse écrite, et son refus d’améliorer la situation financière de la Snipe-La Presse.
Avec Tap.
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