Anis Jaziri confirme le ressentiment anti-tunisien en Afrique subsaharienne

Anis Jaziri, président du Tunisia-Africa Business Council (TABC), qui œuvre au développement des échanges de la Tunisie avec l’Afrique subsahariennes, a confirmé les difficultés auxquelles font face les opérateurs tunisiens en Afrique suite aux déclarations du président Kaïs Saïed jugées racistes à l’égard des immigrés subsahariens.

Anis Jazizi a publié, lundi 6 mars 2023, le post Facebook suivant où il sonne l’alarme: «Blocage des marchandises tunisiennes dans certains ports africains; annulations de commandes et même de marchés; campagne de boycottage des produits tunisiens dans certains pays africains; réorientation des malades vers d’autres destinations; retour à leurs pays de dizaines d’étudiants pourtant en situation régulière; annulation de voyage de plusieurs hommes d’affaires subsahariens; annulation de missions, salons, forums; grande inquiétude des milliers de Tunisiens qui travaillent partout en Afrique… Voilà les constats recueillis auprès des opérateurs économiques par notre cellule de crise durant le weekend. Le temps presse, la Tunisie doit agir vite et correctement…»

Interrogé aujourd’hui à ce propos par la matinale de IFM, L’Emission impossible, ce mardi 7 mars, Anis Jaziri a confirmé le contenu de son post, notamment les campagnes hostiles aux marques tunisiennes, les annulations de visites de patients subsahariens ayant pris des rendez-vous avec des cliniques privées tunisiennes; des bureaux d’études opérant en Afrique ont vu leurs projets reportés ou annulés au profit d’opérateurs d’autres pays…

Le TABC a préféré annuler des missions d’affaires tunisiennes prévues en ce mois de mars au Cameroun et au Rwanda, parce que la conjoncture ne s’y prête pas, a annoncé Anis Jaziri, en ajoutant que ses services ont reçu des alertes sur des Tunisiens chassés d’un café à Conakry et des menaces contre des Tunisiens sur les réseaux sociaux.  

Essayant de relativiser le ressentiment anti-tunisien, Anis Jaziri a précisé qu’il ne concerne pas la totalité des pays africains, mais quatre en particulier dont les ressortissants se sont le plus plaints de harcèlements et de violences, à savoir le Mali, la Guinée Conakry, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. «Tout cela a été rapporté à la présidence du gouvernement», a-t-il conclu.  

I. B.

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