Tunisie-Violences conjugales : Le nombre de féminicides en augmentation !

Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées s’est exprimé sur le féminicide perpétré mercredi à Nasrallah (Kairouan) ayant coûté la vie à Souad Souidi mère de deux filles, âgée de 32 ans.

Le ministère a présenté ses condoléances à la famille et aux proches de Souad Souidi, qui rappelons-le a été étranglée à mort par son mari, tout en dénonçant «la fréquence des meurtres d’épouses, qui visent de nombreuses femmes et mères dans différentes parties du pays».

La même source a ajouté que des mesures immédiates urgentes et nécessaires ont été prises pour apporter un soutien psychologique aux deux filles de la victime, âgées de 5 et 10 ans, et pour coordonner avec les autorités sécuritaires et judiciaires afin de prendre les mesures nécessaires pour garantir leur intérêt supérieur.

Le ministère a par ailleurs affirmé que les cas de violence faite aux femmes en Tunisie sont en augmentation et que la violence conjugale est possède le pourcentage le plus élevé : en effet le numéro vert 1899 a reçu au cours du premier trimestre 2023, 921 cas de violence, dont 654 l’agresseur est le mari ,avec la moyenne de 71% violences conjugales, sachant qu’au premier trimestre de l’année 2022, 168 signalements de violences conjugales ont été reçus, ce qui veut dire que le phénomène a plus que triplé.

D’autre part, le ministère a ajouté que «la fréquence des cas de meurtres d’épouses par leurs maris avec la moyenne de plus d’un meurtre par mois est alarmant et appelle toutes les forces luttant contre les violences faites aux femmes à sonner l’alarme, en effet en 2022, 15 meurtres d’épouses ont été enregistrés».

Dans ce contexte, le ministère appelle à la concertation des efforts des intervenants pour affirmer le rejet catégorique de toutes les manifestations de normalisation avec la violence à l’égard des femmes et des filles, et pour arrêter la violence à l’égard des femmes, en particulier dans l’espace familial, et renforcer l’application et le renforcement de la loi 58 de 2017, en plus d’appuyer le côté préventif et sensibilisant à la gravité du phénomène et à ses répercussions tragiques, ce qui nécessite des efforts concertés de toutes les institutions de socialisation ; la famille, l’école, les médias, les associations, etc… en plus des institutions publiques.

Communiqué

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