Pour l’interdiction des climatiseurs dans les établissements publics cet été en Tunisie

Le pic de consommation d’électricité au cours de la saison estivale 2023 devrait atteindre de 4 700 à 4 900 mégawatts en raison de l’utilisation croissante des climatiseurs, a indiqué Mounir Ghabri, directeur de la coopération et de la communication de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).

La Steg s’efforcera de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ce pic et assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité malgré la hausse des températures et le changement climatique de ces dernières années, a-t-il indiqué à l’agence Tap.

La Tunisie avait enregistré un pic record de consommation d’électricité de 4 677 mégawats le 8 septembre 2022, en raison de la climatisation, a-t-il ajouté, en précisant que la Steg a envisagé, à cet égard, les différents scénarios possibles pour cet été afin d’éviter les dysfonctionnements et les pannes, notamment aux heures de pointe de consommation (11h à 15h), en raison de la forte demande résultant de l’utilisation simultanée de divers appareils, notamment les climatiseurs dans les administrations, les commerces et les ménages.

Bien entendu, et parce que l’administration tunisienne ne touche jamais à ses propres intérêts et ne remet jamais en question ses propres comportements, ni M. Ghabri ni aucun autre responsable du gouvernement n’envisage, ne fut-ce que comme un scénario extrême, d’interdire l’usage des climatiseurs dans les établissements publics durant la période de pic de consommation électrique en été.

Cette interdiction aura d’autant plus de signification que l’Etat tunisien, qui était autosuffisant avant 2000, fait face aujourd’hui à un énorme déficit énergétique, qui continue de se creuser et de creuser son déficit budgétaire et ses difficultés financières. Elle sera aussi d’autant plus justifiée que la Steg, la société nationale déficitaire, a du mal à recouvrer ses dettes auprès de ses clients institutionnels, et notamment les établissements publics, aussi gaspilleurs que mauvais payeurs.

I. B.

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