Sur les pas de Saint Augustin en Algérie, Tunisie et Italie

Trois itinéraires religieux sur les pas de Saint Augustin seront promus, au cours de 2024, par l’Opéra Romana Pellegrinaggi, pour ramener les visiteurs en Algérie, en Tunisie et en Italie.

A l’occasion du 725e anniversaire de la proclamation de Saint Augustin comme Docteur de l’Église par le pape Boniface VII, et du 1300e anniversaire du transfert de la dépouille mortelle du saint de Cagliari à Pavie par le roi lombard Liutprand, l’Opéra Romana Pellegrinaggi promeut, pour l’année en cours et pour 2024, des itinéraires religieux qui retracent les lieux les plus significatifs de la vie de saint Augustin.

Sur les pas de Saint Augustin en Italie : un voyage d’environ 50 kilomètres d’Ostia Antica au centre de Rome sur les traces de Saint Augustin, en partant de la Basilique de Sant’Aurea, en passant par le Parc archéologique d’Ostie, en arrivant à la Basilique de Sant’Agostino à Campo Marzio où sont conservées les dépouilles mortelles de Santa Monica.

Le chemin passe par plusieurs églises du centre historique de Rome liées à la tradition augustinienne.

Sur les pas de Saint Augustin en Tunisie : les lieux de naissance, de jeunesse d’Augustin avant sa conversion, et les églises où il prêcha comme évêque sont retracés. Les premiers pèlerins sont partis en avril de l’année en cours accompagnés de Monseigneur Remo Chiavarini, directeur général de l’Opéra Romana Pellegrinaggi. Deux autres pèlerinages sont prévus après l’été.

Sur les pas de saint Augustin en Algérie : un pèlerinage est prévu en 2024 sur les lieux où Augustin a vécu après sa conversion, notamment liés à la vie monastique et au ministère épiscopal du saint.

La rencontre avec Dieu, l’inquiétude de l’amour

L’Opera Romana Pellegrinaggi, avec les itinéraires proposés, espère, conformément au souhait exprimé par le pape Jean-Paul II à l’occasion du 16e centenaire de la conversion d’Augustin en 1986, que «cet homme extraordinaire a encore beaucoup à dire aux hommes d’aujourd’hui, à la fois par l’exemple et par l’enseignement». De même, le pape François, en 2013, espérait que ce grand homme et saint «aidera à maintenir vivante dans nos vies l’inquiétude de la recherche spirituelle, l’inquiétude de la rencontre avec Dieu, l’inquiétude de l’amour».

Augustin d’Hippone (latin : Aurelius Augustinus) ou Saint Augustin, est né le 13 novembre 354 à Thagaste (l’actuelle Souk Ahras, Algérie), un municipe de la province d’Afrique, et mort le 28 août 430 à Hippone (l’actuelle Annaba, Algérie). C’est un philosophe et théologien chrétien romain ayant occupé le rôle d’évêque d’Hippone en Numidie. Avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stridon et Grégoire le Grand, il est l’un des quatre Pères de l’Église occidentale et l’un de ses trente-sept docteurs.

La formation qu’il reçoit à Carthage est celle des lettrés romains de l’époque, même si ses écrits laissent apparaître une sensibilité et des traits liés à sa région de naissance. S’il est un maître de la langue et de la culture latines, il ne maîtrise jamais réellement le grec, ce qui a pour effet de romaniser le christianisme occidental et de lui donner une tonalité différente du christianisme oriental, plus proche des auteurs grecs.

Né d’une mère profondément pieuse, il se passionne d’abord pour la philosophie, vue alors littéralement comme un «amour de la sagesse», avant de devenir manichéen. Il abandonne le manichéisme pour se convertir au christianisme assez tard, en 386, après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devient évêque d’Hippone et s’engage dans une série de controverses, d’abord contre les manichéens, puis contre les donatistes, et enfin contre le pélagianisme. Ces controverses alimentent une œuvre considérable tant en quantité qu’en qualité dans laquelle trois ouvrages particulièrement connus se détachent : Les Confessions, La Cité de Dieu et De la Trinité.

Augustin est un des penseurs qui ont permis au christianisme d’intégrer une partie de l’héritage grec et romain, en généralisant une lecture allégorique des Écritures suivant le modèle préconisé par Ambroise de Milan et le néoplatonisme.

Berbère, punique et africain

Augustin appartient à une famille punique de la classe aisée, mais «en voie de prolétarisation » et qui rêve de voir son enfant devenir avocat ou membre de l’administration impériale.

Né dans la province romaine d’Afrique d’une mère berbère, Augustin se considérait comme «punique» avec une «vive conscience de son africanité». Ses origines sont probablement à l’image des populations locales, un mélange de phéniciens, berbères et latins, une mixité culturelle «romano-punique» commune dans l’Afrique antique.

Lorsque Augustin va vers ses dix-sept ans, son père acquiert les moyens d’envoyer son fils reprendre ses études à Carthage. Dans ses Confessions, Augustin décrit le climat d’extrême sensualité de cette ville d’Afrique du Nord, «la friture des amours infâmes», les plaisirs de l’amour et du théâtre : «Je vins à Carthage, partout autour de moi bouillonnait à grand fracas la chaudière des amours honteuses. »

Il restera à Carthage où il effectue l’essentiel de sa formation philosophique et religieuse jusque vers 382.

I. B. (avec Ansamed et Wikipedia).

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