Tunisie : les agrumiculteurs de Nabeul redoutent la perte de leurs récoltes

Imed El-Bey, président de l’Union régionale de l’agriculture à Nabeul a déclaré que les agrumiculteurs de la région du Cap Bon sont en colère en raison de la coupure de l’eau d’irrigation, qui menace leurs prochaines récoltes.    

Dans une déclaration, ce mardi 5 septembre 2023, à Mosaïque FM, Imed El-Bey a indiqué que ses collègues agrumiculteurs se sont rassemblés aujourd’hui devant le commissariat de l’agriculture de Nabeul pour exiger l’approvisionnement en eau d’irrigation pour leurs champs d’agrumes afin de sauvegarder une partie de la prochaine récolte.

Une réunion se tient depuis ce matin au siège de l’Union régionale des agriculteurs en présence de représentants du Groupement professionnel des agrumes et du commissariat régionale de l’agriculture, sur fond de montée de la colère des agriculteurs qui se sentent abandonnés à leur sort.

La réunion entre les responsables de l’Union des agriculteurs et le ministre de l’agriculture, tenue hier au siège du ministère pour trouver une solution au problème de l’irrigation, n’a abouti à aucune décision, a déploré El-Bey.

«L’agriculteur se sent aujourd’hui dans l’incapacité de sauver son verger alors que la vision du ministère de tutelle est complètement floue. Il a promis de nous fournir près de 37 millions de mètres cubes d’eau durant la saison de la floraison, c’est-à-dire en avril, mai et juin, mais il n’a pas tenu sa promesse, au prétexte que des pluies sont tombées durant cette période, mais celles-ci étaient faibles et n’ont pas été suffisantes», a expliqué El-Bey.      

«Les températures exceptionnellement élevées de cette année ont affecté les fruits et la colère des agriculteurs a grandi à cause de la coupure de l’eau d’irrigation en provenance des barrages depuis plus d’une semaine», a ajouté El-Bey, en avertissant contre la perte des récoltes attendues.

Selon le responsable syndical, les ressources des barrages destinées à l’irrigation dans le gouvernorat de Nabeul ne dépasse guère 5% de leurs capacités à cause de l’évaporation, ce qui explique la situation ingérable où se trouvent aujourd’hui les autorités, qui sont censées garantir aussi l’eau potable pour les populations qui souffrent elles aussi depuis plusieurs mois des coupures de l’eau de robinet.

Il est à rappeler à ce propos que la décision du ministère de l’Agriculture de suspendre les cultures maraîchères irriguées se poursuit pour la troisième année consécutive.

I. B.

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