Israël et la marche de la mort à Gaza

Les États-Unis et les puissances européennes sont pleinement impliqués dans les massacres commis par Israël à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés. Une position jusqu’au-boutiste qui aura nécessairement des conséquences…

Par Leith Lakhoua *

L’objectif de l’assaut israélien est de massacrer autant de Palestiniens que possible et de rendre Gaza dysfonctionnelle et inhabitable. Le régime de Netanyahou a l’intention de faire disparaître Gaza de la surface de la terre, ce qui est confirmé par l’annonce, jeudi dernier, qu’Israël exige que les 1,1 million de personnes vivant dans le nord de la bande de Gaza soient évacuées dans les 24 heures. Il s’agit en fait d’une marche de la mort pour les habitants de Gaza.

Il s’agit d’un projet génocidaire. Gaza compte 2,2 millions d’habitants et présente l’une des plus fortes densités de population au monde. La moitié de la population, soit environ un million de personnes, à moins de 18 ans. Empêchés de partir par la fermeture des points de passage vers Israël et l’Égypte, ils font face à des pénuries systématiques, à des bombardements constants et à la perspective d’une invasion imminente.

Un crime de guerre de l’Etat sioniste

Depuis qu’elles ont lancé leur assaut sauvage sur Gaza, les forces de défense israéliennes ont largué plus de 6 000 bombes totalisant quelque 4 000 tonnes sur l’enclave. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, plus de 2 800 personnes ont été tuées, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants, mais le bilan va sans doute s’alourdir. L’AP a publié une vidéo du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, où 116 000 personnes sont entassées sur 1,4 kilomètre carré. L’AP a noté que le camp avait été «rasé» par les frappes aériennes israéliennes.

Le régime de Netanyahou a coupé toutes les sources d’approvisionnement en électricité, en eau et en carburant de Gaza, un acte de punition collective qui constitue en soi un crime de guerre. Le Comité international de la Croix-Rouge a prévenu que «les hôpitaux risquent de se transformer en morgues», car leurs générateurs alimentés en carburant sont à court et Israël refuse d’ouvrir des couloirs humanitaires pour évacuer les malades et les blessés graves. L’assistance respiratoire pour les bébés en couveuse et les patients âgés a été arrêtée.

Des remarques à glacer le sang émanant de l’ensemble de l’establishment politique israélien montrent clairement que ces actes horribles ne sont que le début de ce que l’on peut appeler l’Opération Meurtre de masse.

Chèque en blanc américain pour le génocide des Palestiniens

Le massacre israélien bénéficie du soutien et des encouragements des puissances impérialistes d’Europe et des États-Unis. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré Netanyahou, alors que l’invasion était en cours de préparation, pour déclarer son soutien total à Israël. Interrogé dans une interview accordée à NBC News sur l’existence de «lignes rouges» qu’Israël pourrait transgresser, Blinken a répondu qu’il n’allait «pas entrer dans les détails opérationnels, et encore une fois, nous sommes déterminés à les soutenir». En d’autres termes, Israël dispose d’un chèque en blanc pour tout ce que le pays entreprendra.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec Netanyahou à Jérusalem, Blinken a déclaré: «Je me présente devant vous non seulement en tant que secrétaire d’État américain, mais aussi en tant que Juif». L’association explicite par Blinken de sa religion personnelle à son rôle officiel de représentant du gouvernement américain révèle son indifférence et son ignorance de la séparation constitutionnelle de l’Église et de l’État. Sa déclaration alimente la propagande antisémite, car elle associe faussement tous les Juifs aux crimes du régime de Netanyahou.

* Expert consultant en logistique, membre fondateur de l’Aslog Tunisie.

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