Tunisie : Kaïs Saïed bichonne les forces de sécurité

En saluant le rôle joué par les unités de sécurité dans la sécurisation de la Tunisie, le président Kaïs Saïed semble vouloir chercher à redonner confiance à un corps sécuritaire déstabilisé et qui commence à être gagné par le doute.

Poursuivant sa chronique de l’actualité tunisienne, le président Kaïs Saïed a souligné, lors de sa rencontre lundi 6 novembre 2023 au Palais de Carthage avec le ministre de l’Intérieur Kamel Feki, le directeur général de la Sûreté nationale Mourad Saidane et le directeur général et commandant en chef de la Garde Nationale Hassine Gharbi, la nécessité d’accroître le niveau de vigilance et d’attention pendant la période que traverse la Tunisie, indique un communiqué de la présidence.

Le chef de l’Etat a également salué le rôle joué par les unités de sécurité dans la sécurisation du pays avec l’appui des forces armées, ainsi que le sens des responsabilités des citoyens dans leur contribution à la lutte contre toute menace à la sécurité du pays.

D’autre part, le président de la république a appelé à l’intensification des patrouilles dans toutes les régions de la république afin de lutter contre toutes les formes de criminalité, notamment suite aux campagnes réussies menées par les forces de sécurité au cours de la période récente et en cours pour traquer les criminels.

On notera que le président a évité de parler du problème de l’heure, à savoir la fuite, mardi dernier, de cinq dangereux terroristes de la prison de Mornaguia dans des circonstances restées encore non élucidées, dont un seul, Ahmed Melki alias Somali, a été arrêté par des citoyens, dimanche, à la cité Ettadhamen, les quatre autres restant encore en fuite.

On notera aussi que le président a évité de s’arrêter sur les manquements des corps pénitentiaire et sécuritaire, que les citoyens ont relevés à l’occasion de cette affaire, et qu’au contraire, il a tenu à «saluer le rôle joué par les unités de sécurité dans la sécurisation du pays avec l’appui des forces armées», comme pour redonner confiance à un corps sécuritaire déstabilisé et qui commence à être gagné par le doute.

I. B.       

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