Kaïs Saïed : «La Tunisie restera verte et sera encore plus verdoyante» (Vidéo)

En se rendant à Rjim Maatoug et Mohdeth, gouvernorat de Kébili, délégation de Nefzaoua – El-Faouar, dimanche 12 novembre 2023, le président Kaïs Saïed a voulu célébrer la Fête de l’Arbre sur un ton plutôt optimiste et tourné vers l’avenir, au moment où, face à la sécheresse due aux changements climatiques, les agriculteurs broient du noir. (Vidéo).

Selon la vidéo diffusée par la présidence de la république, Saïed a, comme de coutume, planté des arbres dans la nouvelle zone désertique en train d’être mise en valeur par l’armée nationale, Mohdeth, et ce, 40 ans après la mise en valeur de zone de Rjim Maatoug, et selon la même méthode qui consiste à planter des palmiers, des arbres fruitiers, des légumes et autres plantes susceptibles d’aider à arrêter l’avancée du désert et de sédentariser les populations locales en construisant des villages d’habitation autour de points d’eau transformés en oasis propices au développement socio-économique.

Les habitants de Rjim Maatoug, au contact desquels le président Saïed est allé en premier, se sont tous plaint du même problème, les difficultés de déplacement de et vers Rjim Maatoug, car si les villages créés disposent des services minimums comme le raccordement au réseau électrique, la téléphonie, la poste et autres, il manque encore une route nationale asphaltée digne de ce nom qui facilite la vie des villageois. Le président a affirmé que le projet de la dite route existe déjà et qu’il veillera personnellement à en accélérer la mise en œuvre.

Le chef de l’Etat a assisté ensuite à la présentation des composantes de la nouvelle zone en train d’être mise en valeur, celle de Mohdeth, afin que, a-t-il dit, «le désert devienne une zone prospère qui produit des richesses et fixe les populations dans les terres». «La Tunisie restera verte et sera encore plus verdoyante grâce à des projets similaires, dans le but de garantir l’autosuffisance alimentaire», a-t-il ajouté.

C’est là une promesse électorale qui sera difficile à tenir, car elle est faite au moment où la Tunisie, dont le climat est semi-aride et les ressources en eau sont jugées très en-deçà de la moyenne requise, n’a jamais autant manqué d’eau, en raison de la sécheresse sévissant dans le pays depuis au moins quatre ans, sécheresse qui a provoqué une baisse sans précédent des réserves d’eau dans les barrages (qui sont aujourd’hui à seulement 23% de leur capacité globale) et des restrictions d’utilisation de l’eau pour l’irrigation agricole, et autres usages tout aussi vitaux, comme l’arrosage des jardins publics ou le remplissage des piscines des hôtels, sans parler des usages industriels nécessaires à l’économie.

L’eau qui sera utilisée pour verdir les nouvelles zones agricoles au cœur du désert va être puisée, à n’en pas douter, dans le Système aquifère du Sahara, partagé par l’Algérie, la Tunisie et la Libye, formé de dépôts continentaux renfermant deux grandes nappes souterraines déjà largement exploité. Une organisation onusienne dont le siège se trouve à Tunis, l’Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS), a d’ailleurs pour mission d’aider à la gestion durable de cette ressource dans un contexte de changement climatique.

I. B.

 Vidéo.

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