Combattre contre le criquet pèlerin, un redoutable ravageur transfrontalier

«Le criquet pèlerin, ravageur transfrontalier, est l’un des fléaux les plus redoutables auquel la Tunisie, autant que les autres pays de la région, accorde une importance particulière compte tenu de la menace qu’il fait peser… Dans ce contexte la Tunisie a mis en place un système de surveillance et de détection précoce des ravageurs et des maladies inféodés aux différentes cultures.»

C’est ce qu’a déclaré Mohamed Rebah Hajlaoui, directeur général de la santé végétale et du contrôle des intrants agricoles, l’allocution qu’il a prononcé à l’ouverture d’un atelier de formation en communication, ouvert à Tunis le 20 novembre 2023 et se poursuivra jusqu’au 25 du même mois.

Outre sa capacité de dévorer des quantités énormes de végétaux, le criquet pèlerin représente un ennemi redoutable pour l’homme. Par sa grande faculté d’adaptation aux conditions écologiques et environnantes, cet insecte est toujours présent même en faibles effectifs et peut rapidement se transformer en phase grégaire et former des grands essaims constituant ainsi une menace réelle sur les moyens de subsistance des populations.

Cet atelier est organisé par la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO), organe exécutif spécialisé dans la lutte contre le criquet pèlerin en Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest, relevant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

Dans son allocution, Mohamed Lemine Hamouny, secrétaire exécutif de la CLCPRO, a souligné les défis que pose la communication dans un contexte de prévention des invasions acridiennes. Les périodes de rémission demandent une sensibilisation constante pour maintenir l’engagement et les ressources nécessaires.

Les crises, en revanche, exigent une communication rapide, précise et coordonnée pour atténuer les impacts et protéger nos communautés. En plus de la dimension pratique, il est question de partager des connaissances, développer des compétences, et élaborer des plans concrets pour améliorer la communication.

Cet atelier vise à renforcer les capacités des points focaux des dix pays membres, en communication institutionnelle lors des périodes de rémission et d’urgences liées au criquet pèlerin.

Les travaux auront pour résultats de jumeler les principes clés et les meilleures pratiques de la communication institutionnelle avec leurs compétences techniques en matière de lutte antiacridienne, d’utiliser une gamme d’outils et de technologies de communication pour sensibiliser efficacement sur l’évolution de la situation acridienne dans la région et d’élaborer des plans et des activités de communication efficaces pour leurs pays respectifs.

La pertinence et l’importance de la communication intervient non seulement pour améliorer la visibilité des travaux et résultats de la Commission mais induire une dynamique de communication institutionnelle capable de donner aux participants les capacités de traduire une expertise technique de plus en plus pointue accessible et compréhensible pour les différents partenaires.

D’après communiqué.

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