Kaïs Saïed déclare la guerre aux ONG financés de l’étranger (Vidéo)

«Il existe des associations qui reçoivent des financements de l’étranger et sont des extensions des cercles du renseignement, et il faut y mettre un terme», a déclaréle président Kaïs Saïed, confirmant ainsi sa détermination à s’attaquer aux Ong qui recevraient des financements de l’étranger.  Vidéo.

Le chef de l’Etat, qui a fait cette déclaration, vendredi 24 novembre 2023, lors d’une rencontre avec le Premier ministre Ahmed Hachani, la ministre de la Justice Leila Jaffel et la ministre des Finances Sihem Boughdiri Nemsia,  a souligné qu’«aucun atome de la souveraineté tunisienne ne peut être cédé et que lEtat doit assumer ses responsabilités», ajoutant : «Les responsables de la Banque centrale ne doivent pas oublier quils sont à la tête dun établissement public tunisien qui jouit de son indépendance  dans la définition de la politique monétaire mais n est pas indépendant de lEtat tunisien».

Saïed a, en outre, souligné la nécessité de vérifier les sources des fonds qui viennent de l’étranger et qui sont injectés dans les associations dont il dénonce le financement étranger. Et critiqué la loi réglementant la Banque centrale qui, selon lui, «a été rédigée au nom du peuple tunisien, mais ceux qui lont adoptée nont pas le courage de confirmer quelle a été rédigée sous la dictée des capitales occidentales».

Le président de la république a évoqué l’existence d’une association basée à l’étranger, qu’il n’a pas nommée, qui recevrait chaque année d’énormes sommes d’argent qu’elle transfèrerait illégalement pour financer des partis politiques [en Tunisie]. Il a également évoqué l’existence d’une autre association, qu’il n’a pas non plus nommée, qui aurait reçu plus de deux millions de dinars de l’étranger rien qu’en 2022. «Il est temps que les experts et les intellectuels réévaluent la société civile et politique», a-t-il déclaré, laissant entendre que l’Etat va bientôt lancer la chasse aux ONG dépendant des financements extérieurs.

D’autre part, le chef de l’Etat a souligné l’importance de la souveraineté, rappelant que ses propos coïncident avec les travaux de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour achever l’examen et l’approbation du projet de budget de l’État pour 2024, fondé sur le principe du «compter sur soi», d’autant que la Tunisie, dont la notation souveraine s’est beaucoup détériorée ces dix dernières années, a de moins en moins de possibilités d’emprunter auprès des bailleurs étrangers .

«La Tunisie a de grandes potentialités et de nombreuses richesses. Cest un pays pauvre mais qui ne manque pas de richesses. Il est seulement rongé par la corruption partout», a lancé le président, en soulignant la nécessité d’éliminer partout la corruption endémique et de mener une guerre implacable contre les corrompus et les corrupteurs.

«Il est temps de revoir la législation qui a été élaborée depuis la fin des années 1980, et après 2011, car il ne sera pas possible de répondre aux revendications du peuple tunisien en matière demploi, de liberté et de dignité nationale avec une législation élaborée par des voleurs», a déclaré le président de la république.

I. B.  (avec Tap).

 

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