Le Ciné Club de Tunis organise ce samedi 6 janvier 2024 à 16 heures au cinéma Le Rio au centre-ville de Tunis une rencontre pour explorer la riche histoire des textes cinématographiques et des manifestes qui ont façonné la narration du cinéma du Sud.
Le programme de la rencontre porte sur le thème «Black Screens, White Lies» (Ecrans noirs, mensonges blancs). Il interroge les textes fondateurs qui ont vivement critiqué la domination occidentale dans l’esthétique, la production et la distribution des films en Afrique, dans le monde arabe et en Amérique latine.
Ces textes sont écrits par une génération de cinéastes qui a appelé à un cinéma «lucide» et «populaire» (Julio Garcia Espinoza), un cinéma de «progrès et de réveil» (Férid Boughedir), et un cinéma de «solidarité» entre les peuples dominés (Med Hondo).
Jusqu’à ce jour, le cinéma euro-américain continue de «jeter un voile de paternalisme fraternel sur nos cinéastes», les obligeant à une imitation formelle afin d’obtenir une reconnaissance internationale.
Ainsi, est-il important de revisiter des textes influents et des manifestes cinématographiques, offrant des perspectives sur les luttes passées contre l’hégémonie occidentale qui se poursuit et se renforce.
Dans cette lutte, faut-il adopter ou rejeter les structures occidentales de distribution cinématographique? Comment rompre avec les esthétiques occidentales tout en faisant appel au public local? Et quelles étaient les défis de la création de cinémas nationaux et de l’engagement dans une solidarité transnationale anti-impérialiste et anticolonialiste?
Les lectures seront accompagnées d’une sélection soigneusement choisie d’extraits de films pertinents. Les manifestes qui seront analysés et discutés sont «Qu’est-ce que le cinéma pour nous ?» par Med Hondo; «Vers un troisième cinéma» par Fernando Solanas et Octavio Getino ; «Écrans d’abondance» par Tahar Cheriaa; «Pour un cinéma imparfait» par Julio Garcia Espinoza et «Manifeste du Groupe du cinéma palestinien».
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