Le film tuniso-français «Viva la Muerte» au Festival de Cannes 2022 

L’association Ciné-Sud Patrimoine vient d’annoncer que le film tuniso-français «Viva la Muerte» de Fernando Arrabal a été retenu par le Festival de Cannes 2022 pour être projeté dans la section Cannes Classics, le 24 Mai à 20.00 à la salle Bazin, en présence notamment de Mehdi Chaouch, l’un des acteurs du film (il avait 13 ans).

Ce film, réalisé en 1971 avec une bonne partie de Tunisiens dans l’équipe de réalisation et de production comme Férid Boughedir, Hassen Daldoul, Hechmi Marzouk, Abdellatif Ben Ammar, Mehdi Chaouech. Hechmi Kouchbati, Hajer Bouhaouala…  et tourné entièrement en Tunisie (Hergla, Bizerte et Menzel Bourguiba), a été numérisé en 4K et restauré dans le cadre d’un projet de coopèration entre le ministère tunisien des Affaires culturelles et la Cinémathèque de Toulouse et ce en collaboration avec Fernando Arrabal et le soutien de l’association Ciné-Sud Patrimoine, qui oeuvre pour la recherche et le développement ainsi que la valorisation et la préservation du patrimoine audiovisuel à l’échelle nationale et internationale, notamment tunisien, arabe et africain.

Ciné-Sud Patrimoine, qui est à l’origine de la collaboration entre la Tunisie et d’autres pays coproducteurs pour la numérisation des films coproduits, compte dans ses réalisations de numérisation, «Les baliseurs du désert », long métrage réalisé en 1984 par Naceur Khemir et restauré en 2018 par la Cinémathèque royale de Belgique (la version restaurée a été projetée au Festival de Venise en 2018); «Viva la Muerte» de Fernando Arrabal, long métrage tourné entièrement en Tunisie en 1971 et coproduit, à parts égales, par la Tunisie et la France (sa numérisation a été effectuée par la Cinémathèque de Toulouse), et une dizaine de films d’animation de courts métrages tunisiens datant des années 1960 -1990 et dont la numérisation a été réalisée par la Cinémathèque de Milano (projetées en 2019 dans le cadre de la14e édition des «Rencontres Cinématographiques de Hergla», manifestation dédiée entièrement à l’histoire du cinéma d’animation en Tunisie.

D’autres projets sont en cours, annonce Mohamed Challouf, président de l’association, grâce à une collaboration entre le ministère des Affaires culturelles tunisien et la (Fondation des dilms de l’ex Allemagne de l’Est (DEFA) portant sur la restauration du film «Hmida», coproduit en 1965 par la Tunisie (Satpec) et l’Allemagne de l’Est, ainsi que la restauration en numérique et en argentique par la Cinémathèque de Lisbonne au Portugal du film tunisien «La noce», réalisé en 1978 par le Nouveau Théâtre. 

«Dans le cadre de ses activités de recherche du patrimoine cinématographique tunisien à l’étranger («La Tunisie retrouvée»), Ciné-Sud Patrimoinese flatte d’avoir fait découvrir et restituer au public tunisien des images anciennes de la Tunisie. Ces images ont été retrouvées dans les archives des cinémathèques, d’Amsterdam, de Bruxelles, de Londres et de Milan», déclare Mohamed Challoyf, qui annonce que «ce qui reste du patrimoine de Samama-Chikli, pionnier de la photographie et du cinéma national tunisien et de tout le continent africain, est actuellement entre les mains de grands spécialistes en phase de restauration au laboratoire l’Image retrouvé de la Cinémathèque de Bologne, en Italie.»

Enfin, Ciné-Sud Patrimoine donne rendez-vous au public des cinéphiles à Sousse en août 2022 pour la 7eédition de la manifestation «Cinéma au Musée».

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