Mélenchon : «Le peuple de France se tient aux côtés de ses sœurs et frères Palestiniens victimes de barbarie»

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé hier, samedi 9 mars 2024, dans les rues de Paris, pour appeler au cessez-le-feu à Gaza et à la fin du génocide des Palestiniens perpétré depuis le 7 octobre dernier par l’armée israélienne.  

Reportage à Paris de Abdellatif Ben Salem

Des manifestations similaires ont également eu lieu le même jour dans d’autres villes de France, notamment Lyon et Strasbourg. «Stop génocide», «Free Palestine» et «Cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza, étaient les principaux slogans brandis par les manifestants.

A Paris, la marche est partie de la place de la République et s’est achevée sur la place de la Bourse. Elle a rassemblé 40 000 personnes selon les organisateurs et a été conduite par l’une des grandes figures de la scène politique française, Jean-Luc Mélenchon, le leader du parti de gauche La France Insoumise (LFI), trois fois candidat à la présidentielle.

«Quiconque ne fait rien, ou quiconque laisse faire ce qui rend possible ce massacre, est soi-même un criminel de guerre», a-t-il déclaré. Il a aussi appelé à ne plus acheminer d’armes vers Israël. «J’adjure les travailleurs dans les ports et dans les bateaux de pas transporter les armes qui partent au service de Benjamin Netanyahu», a martelé le leader de LFI.

La militante propalestinienne Rima Hassan, qui figure aussi sur la liste LFI pour les élections de juin, a également marché dans les rues parisiennes. «Il y a quelques mois, c’est en tant que citoyenne que j’avais rejoint l’ensemble de ces mobilisations», a-t-elle déclaré au départ de la manifestation. «Aujourd’hui, je me réjouis de les poursuivre au côté d’une famille politique, d’un mouvement politique, et celui de La France insoumise», a-t-elle enchaîné. Et d’ajouter. «La voix de la France compte et plus que jamais elle doit résonner jusqu’au Parlement européen pour obtenir encore une fois un cessez-le-feu permanent et immédiat et une paix entre les peuples.»

Répliquant, de son côté, au président Emmanuel Macron, qui a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à «cesser» les opérations israélienne à Gaza car «le bilan humain et la situation humanitaire» sont «intolérables», le député Éric Coquerel a lancé : «Si c’est intolérable, il faut que la France agisse et mettre des actes à la hauteur de ses mots».

Rappelons que le groupe LFI à l’Assemblée nationale française réclame notamment que la France cesse toute vente d’armes à Israël et fasse reconnaître la décision de la Cour internationale de justice, qui avait appelé fin janvier Israël à empêcher tout acte éventuel de génocide à Gaza. «Ça passe par une résolution au Conseil de sécurité de l’Onu, par des sanctions économiques et par la reconnaissance de l’Etat de Palestine», a précisé Éric Coquerel.

Dans son intervention, lors de la manifestation pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza à Paris le 9 mars 2024, Mélenchon a exprimé sa profonde solidarité pour les victimes du massacre à Gaza. «Les manifestants présents à Paris représentent non seulement le peuple français, mais aussi l’Humanité toute entière. Ce peuple se tient aux côtés de ses sœur et frères victimes de barbarie», a-t-il lancé.

Il a exprimé sa gratitude envers les associations et les personnalités qui appellent à la mobilisation contre ces atrocités, malgré les tentatives d’intimidation par des accusations infondées, notamment d’antisémitisme.

Les États-Unis et l’Union européenne ont le pouvoir de stopper les violences israéliennes à Gaza et en Cisjordanie en cessant d’envoyer des armes à Israël et en imposant des sanctions économiques, a insisté le leader de la gauche française, en appelant les travailleurs et les syndicats à refuser de participer à l’armement et au boycott de l’armement destiné à Israël.

Ces dernières 24 heures, au moins 82 personnes ont été tuées, selon les chiffres officiels palestiniens, portant le funeste bilan à 30 960 morts depuis le début de la guerre. Sans compter les milliers de personnes encore sous les décombres des bâtiments détruits, lesquels représentent plus du tiers des constructions dans la bande de Gaza. C’est dire l’ampleur des dégâts commis par l’armée d’occupation israélienne. Sans que l’Occident officiel ne s’en émeuve outre mesure, faisant fi de la solidarité exprimée par les populations en Europe et en Amérique du Nord en faveur de la fin du martyre des Palestiniens qui dure depuis 1948.

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